La visite de deux jours à Kinshasa du président burundais Evariste Ndayishimiye a pris fin ce lundi 28 août. Au cours de cette visite, un protocole de défense a été officiellement signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi. Les deux dirigeants ont également abordé la question épineuse de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, dans la région de l'Est de la RDC.
Concernant le M23, le président Ndayishimiye a souligné que malgré une apparence de cessation des hostilités, les tensions persistent. Il a pointé du doigt la perception de taxes par le M23, signe que la situation demeure instable.
« Même s’il y a un semblant de cessation des hostilités, ce n’est pas réel. Le M23 continue à percevoir des taxes. Tout cela montre qu’il y a encore des tensions. Notre mission est de faire taire les armes. Nous devons nous y mettre. Si la région n’est pas très active », a déclaré le président burundais.
En ce qui concerne les groupes armés étrangers, le président Ndayishimiye a exprimé une vision commune de la responsabilité régionale. "La mission est de contraindre les groupes armés étrangers à déposer les armes et à retourner dans leurs pays respectifs. Cette mission ne relève pas uniquement du gouvernement congolais, mais de toute la région", a-t-il affirmé.
S'agissant du processus de cantonnement des groupes armés, le président a évoqué sa complexité, rendant difficile une distinction nette. Il a répondu aux critiques visant le gouvernement congolais, soulignant que la lutte contre les groupes armés étrangers était une responsabilité collective. "Il est injuste d'accuser seulement le gouvernement congolais. C'est une mission qui nous concerne tous. Nous devons travailler ensemble", a-t-il insisté.
Face aux déclarations du Rwanda accusant la RDC de ne pas agir contre les groupes armés rwandais, le président Ndayishimiye a rappelé l'importance de l'engagement collectif. "La responsabilité ne se limite pas à un pays. Nous sommes tous concernés", a-t-il conclu.
« Je ne comprends pas souvent comment on accuse le gouvernement congolais disant qu’il ne fait rien pour traquer les mouvements armés étrangers. C’est notre mission, à tous. Nous sommes concernés nous tous.