Dans le territoire de Bulungu (Kwilu), les professionnels soignants et administratifs du secteur de la santé ont décrété, lors d'une assemblée générale tenue le 24 août dernier, “une grève générale, totale et indéfinie” sur l'ensemble du territoire. L'enjeu : pousser le gouvernement à honorer des accords signés avec le syndicat.
Au cœur de ces revendications, il y a notamment la question de la mécanisation de nouvelles unités, l'obtention de primes tant attendue et la titularisation en grade. Ces demandes, bien que légitimes, ont trouvé peu d'échos auprès des autorités compétentes, conduisant ainsi à une montée de la frustration parmi les travailleurs.
Le désarroi de ces agents est profond. Nombre d'entre eux évoquent plus de deux décennies de service en tant que "nouvelle unité", sans bénéficier de prime ou de reconnaissance officielle. Ces longues années de dévouement semblent avoir été ignorées, alimentant un sentiment d'injustice, estiment les grévistes.
La reprise de travail est aujourd'hui conditionnée à la reconnaissance de leurs droits et à l'exécution des accords par le gouvernement congolais. Pour l'instant, la population de Bulungu observe avec inquiétude cette impasse, espérant une résolution rapide pour ne pas voir les services essentiels paralysés pendant longue durée.
Jonathan Mesa, depuis Bandundu