Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), a réitéré ses préoccupations quant à l'exécution du mandat de la force régionale de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC). Ces déclarations ont été faites lors de la conférence de presse marquant la fin de la visite de travail du président burundais Evariste Ndayishimiye à Kinshasa ce lundi.
Au cours de cette visite, un protocole de défense a été signé entre la RDC et le Burundi, renforçant les liens entre les deux nations voisines. Cependant, les discussions entre les dirigeants ont également porté sur la question brûlante de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, dans l'est de la RDC.
Tshisekedi a exprimé sa déception vis-à-vis de l'efficacité de la force régionale de l'EAC dans la région. "Depuis lors, beaucoup de réunions ont eu lieu. Le processus de Nairobi a été enrichi par la feuille de route de Luanda. Cependant, des laxismes demeurent à certains endroits, permettant notamment au M23 de percevoir des taxes", a déclaré le président congolais.
Il a ajouté : « Notre exigence demeure inchangée. Nous exigeons que la force de l'EAC soit plus proactive, à l'image du contingent burundais. À certains endroits, nous continuons à observer un certain laxisme vis-à-vis d'autres contingents, qui autorisent notamment la perception des taxes par le M23. Cela est inacceptable »
Tshisekedi a souligné la nécessité de faire respecter les termes des accords issus du processus de Nairobi et de la feuille de route de Luanda. Il a annoncé la tenue imminente d'un sommet de l'EAC pour discuter de la question. "Si le M23 ne respecte pas ces recommandations, nous en tirerons les conséquences lors du prochain sommet de l'EAC", a-t-il déclaré.
Les critiques du président congolais reflètent des préoccupations persistantes concernant la situation dans l'est de la RDC et la réaction de la communauté régionale face à la rébellion M23.