Avec les îles Maurice et Rodrigues, la Russie et les Seychelles, la RDC fait partie des pays qui prennent part à la dixième édition de la biennale des Seychelles. Dans cet archipel de l'océan Indien, au large de l'Afrique orientale, c’est la compagnie Kongo Drama du danseur et enseignant à l’Institut National des Arts, Fabrice Bwabulamutima qui porte les couleurs congolaises. Cela pendant une dizaine de jours jusqu’au 2 septembre.
Une première pour cette compagnie congolaise qui est là pour une double mission : acquérir de l’expérience sur l’organisation et tenter de développer un programme d’ouverture avec la RDC, et une coopération dans le domaine de l’art particulièrement la danse avec les îles de Seychelles, a fait savoir à ACTUALITÉ.CD, le coordonnateur de la compagnie.
« Ça nous apporte l’ouverture et l’enrichissement sur le plan technique et culturel. C’est ma première fois d’être dans les îles des Seychelles et je découvre à partir d’ici les histoires d’autres îles. Et je découvre que culturellement, on a beaucoup de choses à partager et à découvrir. Sur le plan technique, ça enrichit aussi notre bagage artistique », a indiqué Fabrice Bwabulamutima.
Des contacts partis des neuvièmes jeux de la francophonie à Kinshasa où Fabrice a fait partie des responsables du concours de danse de création du comité national d’organisation. Après les Seychelles, il veut développer une assise similaire avec son festival dénommé “Tombola danse”.
« Avec les relations et ouverture que je suis en train de prendre ici, je voudrais que le festival Tombola danse devienne notre biennale, mais qui va mettre un accent sur la rumba comme danse en tant que patrimoine immatériel de l’UNESCO. Je voudrais à mon retour rencontrer la directrice du fonds de promotion de la culture pour lui parler de ce projet », a ajouté Fabrice Bwabulamutima.
Ouvert depuis le 21 août, la biennale des Seychelles s’étend sur près de deux semaines dans la nation insulaire. Le thème choisi cette année, c’est “eau”. Chaque groupe devra interpréter ce thème à sa manière, démontrant ce que l’eau signifie dans sa vie, son importance et, en général, ce que l’eau peut représenter dans la danse et pour le monde de la danse contemporaine.
La semaine du 21 au 27 août est consacrée aux ateliers de formation et de création. Celle du 28 août au 2 septembre aux spectacles des pays invités qui se terminera par une soirée de gala. Les ateliers dont dirigés par une chorégraphe internationale d’Afrique du Sud, avec plus de 20 danseurs de différentes nationalités.
Le thème de cette année, expliquait l’organisation, a été choisi car l’eau affecte tout le monde dans le monde et les problèmes d’eau sont partout sous différentes formes. C’est un thème auquel la société peut s’identifier et se servir de la danse pour distribuer des informations sur la situation de l’eau.
Quant à Fabrice Bwabulamutima, ce thème a rencontré sa nouvelle création en cours dont les prémices seront présentées dans le cadre de cette biennale.
« C’est un projet qui va grandir et qui va être présenté à différents lieux. C’est la valorisation de l’eau, sa protection pour bénéficier de tout ce qu’elle peut nous apporter. Il y a de l’eau stagnante et de l’eau en mouvement. Il y a des rivières, des océans, des lacs, des fleuves, etc. », a-t-il conclu.
La Biennale de Danse des Seychelles, qui a été organisée la dernière fois en 2017, est un atelier et un festival de danse organisés tous les deux ans. Son objectif est de partager l’expertise de la danse, les techniques de danse et les échanges culturels entre les participants.
Emmanuel Kuzamba