Au moins quatre personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche dernier lors d’une attaque des miliciens Mobondo près du village de Limete, dans le territoire de Kwamouth, a appris ACTUALITE.CD. Selon Alain Kobo, le chef du village Mulunu, proche du lieu de l’attaque, trois personnes sont également blessées. Ce chef local signale aussi un déplacement de la population, après l’attaque.
"Ils ont tué à quelques kilomètres de Butulu, quatre personnes. Ils ont fait incursion vers 23h. Trois personnes sont blessées et les gens ont fui, tellement que c'était la nuit, on ne sait pas si les miliciens sont tous sortis du village", dit ce chef local.
Et d’ajouter: "Butulu et Mpomiyo sont séparés par la route de Bandundu, les FARDC sont là, mais ne sont pas intervenues, qu'est-ce qui se passe? Après ils vont demander à la population de rentrer?".
Le député national élu de Kwamouth, Guy Musomo confirme également l’attaque mais parle de deux personnes tuées par les assaillants.
"Il y avait six personnes qui rentraient dans leur village. Elles ont quitté Kinsele vers 18h pour aller à Botulu. À deux kilomètres, elles ont été attaquées par quelques Mobondo qui ont tué deux personnes. Ils ont libéré les enfants et d'autres personnes dans le but d'aller informer les autres qui sont à Kinsele, qu'ils sont encore présents", déclare cet élu.
Sur l'insécurité à Kwamouth, une année après, des voix se sont levées pour exiger des actions militaires afin de traquer les miliciens Mobondo qui occupent plusieurs villages de cette partie de la province de Mai-Ndombe.
La société civile fait savoir que deux saisons durant, la population n'a pas eu accès aux champs et les conditions sociales sont devenues très précaires.
D'après le gouvernement, 74 sur 140 villages de Kwamouth sont occupés par les miliciens Mobondo. Ces derniers opèrent dans cette partie de la province de Mai-Ndombe depuis juin 2022. Ces violences s'étaient étendues au territoire de Bagata (Kwilu) en septembre 2022, puis dans la commune de Maluku (Kinshasa), et depuis le 12 mai dernier, la province du Kwango est affectée.
Jonathan Mesa, à Bandundu