RDC : que le mandat du président de la République passe de 5 à 10 ans non renouvelables, parmi les propositions du parti “Vent d’avenir” pour la bonne marche de la vie nationale

Photo d’illustration
Le Président du parti politique Vent d’avenir

Pendant deux jours, le parti politique “Vent d’avenir” a tenu son premier congrès à Kinshasa, au centre Théresanium dans la commune de Kintambo. Mercredi 16 et jeudi 17 août, les membres du parti ont travaillé sur leur contribution à la démarche de la vie nationale, et également au sujet des élections prévues en décembre prochain. Parmi les résolutions prises, une a attiré l’attention : faire passer le mandat du président de la République de 5 à 10 ans non renouvelables.

Pour le président de ce parti, Me Justin Kiela, le pays a besoin de se développer et ne peut pas s’arrêter à dépenser plus de 600 millions de dollars uniquement pour les élections tous les 5 ans. Aussi, ont-ils résolu, de mettre de côté le poste de premier ministre au profit de la vice-présidence.

« Nous avons proposé que le mandat du président de la république soit de 10 ans, nous avons proposé que la fonction de la primature soit supprimée au profit de la vice-présidence pour que le président de la république soit directement responsable devant le parlement et qu’il gère paisiblement pendant 10 ans », a-t-il dit.

Et d’ajouter : 

« Cela parce que le budget des élections prend plus de 600 millions de dollars. Imaginez qu’il faut économiser ce montant et faire des projets de développement. Notre pays est très grand, ce n’est pas un pays électoraliste, on a besoin de développer ce pays. On a pas besoin de mandat de 5 ans et qu’à la quatrième année, le président commence à se préoccuper de sa réélection. En ce moment là, on a pas besoin d’un premier ministre, on a besoin d’un vice-président ».

Autre chose qui, selon ce parti, devrait être changée, c’est le Sénat. Ils partent pour la cooptation de deux sénateurs par province par le président de la république ou bien sur base des conditions définies par la loi. Il y en aura, par conséquent 52 au total en lieu et place des 108 actuels. Aussi, ajoute Justin Kiela, il faut supprimer les assemblées provinciales qu’il estime être des pièges pour des gouverneurs.

« Vous allez vous rendre compte que les gouverneurs qui travaillent bien sont piégés par ces assemblées-là. Et les gouverneurs qui ne travaillent pas, parce qu’ils corrompent, parce qu’ils sont dans des combines avec des députés provinciaux ; ils sont toujours là. Mais nous avons besoin du développement, tout cet argent va permettre à ce que l’on développe le pays », a-t-il ajouté.

Une autre proposition est sur la question de la double nationalité. “Vent d’avenir” veut que la constitution soit touchée sur ce point précis pour autoriser la double nationalité aux congolais, excepté avec les 9 pays limitrophes de la RDC, pour des raisons d’intégrité. Aussi, 10 ans de mandat pour les députés nationaux dont 5 ans pour les titulaires et 5 ans pour les suppléants.

Le parti Vent d’avenir fait partie du regroupement politique Le Progressiste, dirigé par Samy Badibanga, ancien premier ministre et candidat à l’élection présidentielle de 2018. Présent au deuxième jour des assises, il a partagé sa joie d’avoir au sein de don regroupement un si grand parti qui a fait venir ses membres de l’intérieur du pays pour le congrès à Kinshasa.

Le regroupement Le Progressiste a atteint le seuil pour se présenter aux élections législatives avec un surplus de plus de 100 candidats. Mais une vingtaine est en contentieux. Ce regroupement de l’Union Sacrée sera également aux élections provinciales et municipales

Emmanuel Kuzamba