La SADC insiste sur le renforcement de la coordination des initiatives de paix dans l'Est de la RDC

Un véhicule de la force régionale de l'EAC
Un véhicule de la force régionale de l'EAC

À la suite du 43ème sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), les dirigeants régionaux ont exprimé leur détermination à coordonner et à harmoniser les efforts de paix dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient après la passation de pouvoir entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço.

Lors de son allocution, le président sortant, Félix Tshisekedi, a salué la solidarité des États membres de la SADC pour leur décision "courageuse de déployer une mission en RDC (SAMIDRC) afin de soutenir les efforts de lutte et de neutralisation des activités du groupe terroriste M23". Il a souligné que la résurgence du M23, soutenu par le Rwanda, a engendré de graves violations des droits de l'homme et du droit humanitaire international, conduisant à des conditions de vie extrêmement précaires pour de nombreux citoyens congolais.

Le sommet a pris note des conclusions de la réunion quadripartite, réunissant la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la SADC, les Nations unies et la Commission de l'Union africaine (CUA), tenue sous l'égide de l'Union africaine en juillet dernier, toujours à Luanda. Cette réunion avait pour objectif de coordonner et d'harmoniser les réponses régionales face à l'instabilité dans l'est de la RDC, en particulier face à la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda.

Le sommet avait approuvé la création d'un "Groupe de travail de coordination à plusieurs niveaux", comprenant des représentants de la RDC, du Rwanda, de l'UA, des présidents de l'EAC, de la CIRGL, de la SADC et de la CEEAC, ainsi que des Nations unies. Ce groupe se concentrera sur les aspects politiques, diplomatiques, militaires, humanitaires et socio-économiques afin de faciliter un échange continu d'informations et de promouvoir la cohérence. La supervision de ce groupe de travail sera assurée par l'Union africaine.

Il est à noter que le communiqué final du sommet de jeudi n’insiste pas sur le déploiement de la force de la SADC dans l'est de la RDC. De plus en plus, la région privilégie des solutions pacifiques pour résoudre ce conflit. Cette position a également été exprimée par l'Afrique du Sud, comme l’avait déjà souligné le président Cyril Ramaphosa lors d'une conférence de presse conjointe avec le président congolais Félix Tshisekedi en juillet dernier à Kinshasa.

En outre, le sommet de jeudi a également pris en compte l'état de préparation des États membres qui tiendront des élections au cours de l'année, dont le Zimbabwe en août, Eswatini en septembre, Madagascar en novembre et décembre, la RDC en décembre, l'Afrique du Sud en 2024 et le Botswana en 2024. Les dirigeants ont exprimé leur souhait pour des élections pacifiques dans ces pays.