L’armée congolaise annonce la reddition à Beni, dans la province du Nord-Kivu, d’un chef ADF du nom de cheikh Issa Zabadora. Il est présenté comme commandant des ADF qui opèrent le long de la rivière Taliha, dans la vallée de Malika, mais aussi un proche collaborateur du numéro deux de cette rébellion, monsieur Amigo Kibirizi, chargé des opérations et renseignements.
Selon le porte-parole militaire à Beni, ce chef ADF s’est rendu avec son garde du corps et deux armes à feu dont un PKM. Sa reddition a eu lieu jeudi 20 juillet dans la localité de Makungwe, en chefferie des Bashu.
« Agé de 33 ans, Cheikh Issa Zabadora, originaire du territoire de Rutshuru, s’est rendu avec monsieur Abdoul Kato, un ougandais qui était son garde du corps. Ces rendus disent être découragés de ce mouvement terroriste après la mort de Feza Mulalo », indique le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 à Beni.
Pour rappel, Feza Mulalo alias Seguja, troisième personnalité de la rébellion ougandaise ADF était annoncé mort samedi 11 mars. Il a été tué lors des affrontements vécus du 27 au 28 février dernier dans la vallée de Mwalika. Après sa mort, des attaques contre la population se sont multipliées dans le groupement Buliki et dans une partie de la chefferie des Bashu faisant plus de 70 morts dont au moins 40 victimes à Mukondi et Mausa, 19 morts à Kirindera et 17 à Mabuku. Ces tueries étaient considérées des « représailles », par l’armée congolaise.
La reddition de cheikh Issa Zabadora est donc, l’une des bonnes nouvelles annoncées cette semaine à Beni. Au début de cette semaine, au moins 12 autres chefs ADF ont été annoncés pour mort dans la zone. Selon le porte-parole des opérations Sokola 1, ces leaders étaient tués lors des offensives menées par la coalition des armées congolaise et ougandaise en l’intervalle d’un mois dans la vallée de Mwalika.
Replié sur le territoire congolais en 1995, l’ADF allonge la liste des groupes rebelles écumant l’Est du Congo. La rébellion est active à Beni ainsi qu’à Mambasa et Irumu ( Ituri), où ses militants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.
Yassin Kombi