Les revendications des leaders de l'opposition telles que la recomposition de la CENI, de la Cour constitutionnelle, la remise en cause aussi bien de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI que de la Loi Électorale, le préalable de l'identification et de l'enrôlement des électeurs dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth; et la publication des listes électorales et le besoin de l'audit externe du fichier électoral ont été soumises à la plénière de la CENI par Dénis Kadima Kazadi, président de cette institution. Après avoir examiné ces préoccupations, la CENI note que certaines de ces revendications ne rentrent pas dans ses prérogatives constitutionnelles et réglementaires.
"... l'Assemblée Plénière relève que la CENI est une institution d'appui à la démocratie dont les missions sont tirées de la Constitution de la République, en son article 211 en l'occurrence. Qu'en tant que telle la CENI ne peut répondre des matières qui ne sont pas matériellement du champ de ses prérogatives conformément aux prescrits de l'article 9 de sa loi organique", dit la CENI dans un communiqué ce lundi 10 juillet.
Et d'ajouter :
"L'Assemblée Plénière fait donc observer que certaines requêtes susvisées n'ont aucune pertinence avec le mandat constitutionnel ou les prérogatives de la CENI. Les compétences étant d'attribution, la CENI ne saurait être fondée de les rencontrer".
Les opposants ont posé les préalables ci-dessus pour de bonnes élections et surtout l’égalité de chance de toutes les parties prenantes au processus électoral. En ce qui concerne un nouvel audit externe exigé par l’opposition, la CENI trouve “illogique” cette démarche.
Ces réponses de la CENI interviennent à la suite des consultations menées par Denis Kadima auprès des leaders de l'opposition avec comme objectif “d'explorer des solutions pour un processus électoral plus inclusif”. Kadima avait rencontré Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Dieudonné Bolengetenge représentant Moïse Katumbi. Ensuite, c'était le tour du chef du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito. Joseph Kabila a été également saisi mais jusque-là n'a toujours pas répondu.
Clément MUAMBA