RDC-Beni : un chef ADF de nationalité tanzanienne tué lors de la conquête d’un nouveau bastion à Mwalika, annonce l’armée

un militaire au front contre ADF à Beni/Ph. ACTUALITE.CD

L’armée congolaise (FARDC), annonce la mort dans la nuit du mercredi au jeudi 29 juin d’un des leaders des rebelles ADF, de nationalité tanzanienne lors d’un raid la coalition des armées congolaise et ougandaise qui a ciblé le bastion des assaillants le long de la rivière Taliya, dans la vallée de Mwalika (territoire de Beni), au Nord-Kivu. Il s’agit de Amri Abdi Shakur a été tué avec son épouse. Il était commandant dans Mwalika et fut également médecin, précise le porte-parole des opérations Sokola 1, le capitaine Anthony Mualushayi. 

Au cours de cette opération, trois armes du type AK47 et plusieurs effets militaires ont également été récupérés. L’armée congolaise a aussi découvert dans la zone, une fosse commune.

Ce n’est pas la première fois qu’un leader des ADF est annoncé mort à Beni. En mars dernier, l’armée avait annoncé aussi la mort Seka wa Nkaba, l’une des figures importantes du mouvement terroriste ADF, présenté comme adjoint du feu Mulalo Feza, troisième personnalité de ce mouvement terroriste récemment neutralisé en territoire de Beni.

Seka wa Nkaba, était chargé de la formation des combattants ADF dans la vallée de Mwalika. Il était devenu le leader de ce mouvement dans la chefferie des  Bashu après la mort de Feza Mulalo expliquait à ACTUALITÉ.CD le colonel Mak Hazukay, porte-parole de la coalition FARDC-UPDF.

D’autres leaders du mouvement ont également été donnés pour morts. C’est le cas de Kayiira Mohamed, tué en février 2018 dans la vallée de Mapobu lors des affrontements avec les FARDC. Deux ans plutôt, Rashid Hood Lukwago, commandant général des ADF, avait été tué en 2016 au cours d’une opération de l’armée congolaise à Kimbau dans le territoire de Beni. Cela, une année seulement après la mort d’un autre chef ADF Kasada Karume, tué en avril 2015 lors d’une attaque d’un camp rebelle à une centaine de kilomètres de Beni, mais aussi Richard Mugisha, donné pour mort sans confirmation, moins encore un détail.

Pour l’instant, ces captures et neutralisations des chefs ADF annoncées ce dernier temps ne permettent pas de présenter le mouvement comme étant affaibli car à la disparition d’un leader, la rébellion toute aussi discrète se réorganise et résiste. 

Replié sur le territoire congolais en 1995, l’ADF allonge la liste des groupes rebelles écumant l’Est du Congo. La rébellion est active à Beni ainsi qu’à Mambasa et Irumu ( Ituri), où ses militants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.

Yassin Kombi