Huit cultivateurs ont été tués à la machette et par balles la journée de jeudi 29 juin, dans le village de Mutuweyi-Samboko, près de la localité de Mamove, précisément à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et Ituri, selon la société civile locale.
Les victimes étaient surprises par les assaillants alors qu’elles se trouvaient dans leurs champs, témoigne à ACTUALITÉ.CD, Kinos Katuho, responsable de la société civile dans la zone, qui déplore l’absence des opérations militaires dans cette partie.
« Ça fait deux semaines que les assaillants sont en train de sillonner cet endroit. Nous demandons au commandant de l’Ituri d’être responsable car aucune patrouille n’est effective dans les Walese-Vukutu où ces morts sont rapportées », dénonce Kinos Katuho, président de la société civile de Mamove.
Après leur forfait, les assaillants ont pris la direction du village voisin de Mambume -Mbume, alerte la société civile, appelant la population à la vigilance.
C’est la énième fois que des morts sont enregistrés dans les villages situés à la limite entre les deux provinces. Dans la province du Nord-Kivu par exemple, l’armée a annoncé, cette semaine, avoir renforcé son effectif dans la zone, notamment dans les villages environnants la localité de Mamove où des centaines de morts sont rapportées depuis quatre ans.
Échangeant avec la population, l’armée a demandé aux villageois de respecter les consignes sécuritaires afin de baliser sa présence dans la zone.
« Nous n’avons pas terminé avec les ADF, il y a d’autres rebelles qui ont échappé au feu de l’armée, donc il faut toujours être vigilant. Il ne faut pas rester en brousse au-delà de 17 heures. Et si on veut passer nuit dans son champ il faut que le commandant soit informé pour qu’on détache des militaires qui peuvent prendre soin de vous », a lancé, aux habitants, le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1
Yassin Kombi