La Commission Électorale Nationale Indépendante envisage des rencontres incessamment avec des leaders politiques notamment ceux de l'opposition autour du processus électoral en cours en République Démocratique du Congo. À en croire Dénis Kadima Kazadi, ces échanges ont pour objectif d'explorer des solutions réalistes pour un processus électoral plus inclusif.
« Les membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante sont tous animés de bonne foi et d'un sens élevé d'éthique raison pour laquelle la CENI agit en toute indépendance pour assurer le déroulement des élections transparentes et dignes de confiance de l'opinion publique. C'est ainsi que j'annonce la tenue dans les prochains jours des rencontres avec des leaders politiques particulièrement ceux de l'opposition. Cette démarche vise avant tout à explorer ensemble des solutions réalistes pour un processus plus inclusif », a dit Dénis Kadima ce dimanche 25 juin 2023 à l'occasion de la convocation de l'électorat pour les élections législatives nationales.
Au nom de son institution, il a rassuré quant à la mise en application de différentes recommandations issues de l'audit externe du fichier électoral.
« La CENI s'engage à mettre en œuvre toutes les recommandations de l'audit principalement la publication anticipée des listes des électeurs », a-t-il rassuré dans sa communication.
Une frange de la société civile et des acteurs politiques s'opposent à la manière dont l'actuelle équipe dirigeante de la CENI mène le processus électoral en cours. Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata ont multiplié des actions contre le pouvoir ces derniers jours. Ils « unissent leurs idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ».
Réunissant autour d’eux d’autres opposants, ils appellent la population « à résister et à exercer une vigilance citoyenne ». Ces quatre candidats s’engagent à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour « faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable État de droit ».
Ils lancent également l’appel à la société civile et annoncent une série d’actions pour « faire aboutir leurs revendications ». Leur première activité de grande "envergure" était la marche du 20 mai dernier, qui avait pour but de dénoncer « l'insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, le processus électoral chaotique ».
Clément Muamba