Procès Mwangachuchu : « Notre client n'est pas responsable des errements de l'administration, il a sollicité une arme d'auto-défense, pourquoi on lui donne une arme de guerre ? » (Défense)

Procès du député Edouard Mwangachuchu
Procès du député Edouard Mwangachuchu

Les avocats d'Édouard Mwangachuchu accusent l'administration d'être responsable de la problématique de l'arme de guerre que le prévenu Mwangachuchu aurait reçu du Ministère de l'intérieur. C'était au cours de l'audience de vendredi 2 juin que ces avocats ont précisé que leur client avait sollicité une arme d'auto-défense et s’est demandé pourquoi le Ministère de l'intérieur lui avait donné une arme guerre, sachant que cela relève de la compétence du Président de la République . 

"Notre client n'est pas responsable des errements de l'administration. Il a sollicité une arme d'auto-défense auprès du ministère de l'intérieur, mais nous venons ici, le ministère public nous apprend qu'on lui avait donné une arme de guerre. Alors le ministère de l'intérieur doit venir répondre, il doit nous dire pourquoi on lui a demandé une arme d'auto-défense et lui a donné à mon client une arme de guerre. Parce que mon client ne peut pas être comptable des errements de l'administration. Pour nous, nous considérons que sur le plan purement de droit, on ne peut pas imputer cela à notre client, parce que c'est une erreur invincible. Quand un ministre te donne quelque chose, comment toi tu peux concevoir dans ton intention que ce que je détiens est illégal", a expliqué Maître Thomas Gamakolo, avocat de Mwangachuchu.

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Cette arme est introuvable jusqu’à ce jour. Ce qui pousse la Haute cour militaire à se demander si elle doit conclure à sa perte. Édouard Mwangachuchu soutient que son ancien  chauffeur et garde du corps, Franck Byamungu aurait pris cette arme. 

Le député  et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre.

Ivan Kasongo