Conflit Teke et Yaka : à la suite des dispositifs mis en place, les embarcations sur le fleuve Congo ne sont plus prises pour cibles par les assaillants

Photo d'illustration
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Intervenant au nom de son titulaire en mission, le Vice-ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Samy Adubango, a présenté la situation sécuritaire dans la partie Ouest du pays, marquée par les effets néfastes du conflit entre Teke et Yaka dans le Grand Bandundu et sur une partie de la ville province de Kinshasa.

Outre des dispositions prises contre la milice dite "Mobondo", le gouvernement s'est félicité des mesures prises qui sont actuellement à la base de la réduction des attaques sur le fleuve Congo et sur la terre.

« A l’Ouest, la situation reste marquée par la poursuite des opérations de traque des assaillants Mobondo qui écument la Commune de Maluku et la Province du Kwango. Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a également informé les membres du Conseil que les dispositifs mis en place, dans la ville Province de Kinshasa, par les services de sécurité tant sur le fleuve que sur la terre ferme commencent à porter fruit surtout sur le fleuve où les embarcations ne sont plus, ce dernier temps prises pour cibles », rapporte le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres tenue spécialement jeudi 25 mai 2023 et lu par le ministre des PTNTIC Augustin Kibassa Maliba.

À la suite du conflit entre Teke et Yaka, les assaillants tracassent les embarcations sur le fleuve Congo dans tous les sens et sèment des fois la mort dans une certaine mesure. Ça se passe notamment aux villages Nkana, Empunu, Ebali et Kunzulu. Cela en sus des taxes que perçoivent, sur cette ligne, les services officiels.

Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations.

C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment aux villages Ngambomi. Ce conflit a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch.

Clément MUAMBA