Katumbi empêché de se rendre dans le Kongo Central : l’autorité provinciale a sollicité un report de 48 heures pour notamment s’assurer de l’encadrement de l’activité (Peter Kazadi)

Moise Katumbi à Goma
Moise Katumbi à Goma

Le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi a, au cours d’une conférence de presse ce mercredi 24 mai, évoqué la situation de l’opposant Moïse Katumbi qui a été empêché la veille de se rendre dans le Kongo Central où il devait tenir un meeting.

Moise Katumbi avait été bloqué par les éléments de la Police au niveau de Mitendi, au sortir de la ville de Kinshasa. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, Peter Kazadi dit avoir convoqué en urgence le gouverneur de la province du Kongo-Central, Guy Bandu (aussi présent à la conférence de presse). « Je viens de l’écouter avec tous les services de sécurité », a dit le VPM.

Et d’ajouter :

« Il m’a laissé entendre qu’il n’a jamais refusé l’organisation des manifestations dans sa province mais seulement il a posé quelques préalables ».

Parmi les préalables donnés au camp Katumbi, le VPM de l’intérieur souligne la demande de l’autorité provinciale d’ajourner « de deux jours la tenue de la manifestation ou encore d’indiquer le lieu sur lequel la manifestation devrait se tenir ».

Ces décisions, selon les explications de Peter Kazadi, étaient prises à la suite d’une réunion du conseil provincial de sécurité. Bien plus, souligne-t-il, ce report de deux jours devrait permettre au gouverneur de la province de « Réunir les moyens financiers pour disposer un nombre suffisant d’éléments de la police pour encadrer ces manifestations ».

La décision d’empêcher l’ancien gouverneur du grand Katanga de se rendre dans le Kongo Central  a été très critiquée par son entourage ainsi que ses alliés du moment, à l’instar de Fayulu, Matata et Sesanga, qui ont, dans la foulée, dénoncé une dérive dictatoriale.

Ivan Kasongo