RDC: À son tour, la MONUSCO condamne « l'usage disproportionné de la force par la police lors des manifestations de l’opposition »

Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa
Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa

La MONUSCO condamne l'usage disproportionné de la force par la police lors des manifestations de l’opposition congolaise le samedi 20 mai.

Dans un communiqué publié ce mardi, la mission onusienne invite les autorités congolaises à respecter strictement les principes sur l’usage de la force dans le cadre du maintien de l’ordre et à respecter le droit à la liberté de réunion et de manifestation pacifique.

Par ailleurs, la MONUSCO joint sa voix à celle du ministre des droits de l’homme appelant à l’ouverture d’une enquête et à la traduction des responsables devant la justice et salue l’arrestation des policiers impliqués dans l’incident contre un mineur.

La Police Nationale Congolaise (PNC) a livré son bilan de la manifestation de l’opposition tenue samedi à Kinshasa. Aucun chiffre n’a été donné sur les victimes civiles. Cependant, trois policiers ont été arrêtés suite à la brutalité exercée sur les manifestants et sur un mineur.

La PNC dit avoir dénombré au moins 27 agents de l’ordre blessés dont 3 se trouvent dans une situation grave et un dans un état comateux. Elle rapporte également qu’un journaliste a été tabassé « par une bande de manifestants surexcités ».

Ce bilan fait état également d’une vingtaine d’arrestations parmi lesquelles celles concernant les présumés auteurs d’actes de vandalisme visant le sous-commissariat de Kianza. La Police affirme aussi avoir ravi six machettes « des mains de certains manifestants drogués venus semer le chaos ».