Kinshasa: l’opposition accuse Ngobila d'instrumentaliser la police pour empêcher sa marche et encadrer celle des partisans du pouvoir munis “d’armes blanches”

Fayulu, Sesanga, Matata et Katumbi
Fayulu, Sesanga, Matata et Katumbi

L’opposition a fait le point après sa marche réprimée ce samedi. Elle accuse le gouverneur de Kinshasa d’avoir utilisé la police pour empêcher la marche qu’elle a organisée pour notamment dénoncer “la vie chère, l’insécurité et le processus électoral chaotique”.

“Le gouverneur de la ville de Kinshasa a été complice aujourd'hui de l'entrave de la liberté de manifester dûment exercée par notre camp en instrumentalisant les forces de police pour bloquer notre marche”, a déploré Delly Sesanga, l’un des leaders de l’opposition au pouvoir. 

Les opposants accusent également le gouverneur Gentiny Ngobila d’avoir “instrumentalisé” la police pour “encadrer la marche des gens qui avaient des armes blanches”. 

Parallèlement, une autre marche a été organisée par les jeunes du parti au pouvoir (UDPS). Cette autre manifestation a aussi été autorisée par le gouverneur de Kinshasa. Sur l’avenue de l’Université, une colonne des partisans au pouvoir a été aperçue. Les manifestants étaient munis notamment de bâtons et d’autres armes blanches.

“On a vu ces gens marcher avec des armes blanches, quel était l’objectif? Pourquoi la police ne les a pas arrêtés parce qu’ils marchaient avec des machettes, des houes, des pelles?”, s’est interrogé Delly Sesanga.

Et de conclure: “Ce n'est pas parce qu'ils exercent le pouvoir aujourd'hui que ce pays leur appartient”.

Berith Yakitenge