RDC-Kamanyola : le ministère public requiert des peines allant de 3 à 20 ans contre 20 agents de sécurité poursuivis notamment pour violences sexuelles

Illustration/Ph. ACTUALITE.CD

Le procès opposant le ministère public à 20 agents de l'ordre et de sécurité constitués des militaires et policiers est entré dans la phase des plaidoiries et réquisitoire du ministère public avant le jugement attendu ce jeudi 9 mars 2023. Le procès se tient en chambre foraine se tient à Kamanyola (Sud-Kivu).

Dans son réquisitoire mardi 7 mars, le ministère public a requis une peine de 20 ans de servitude pénale principale contre le colonel Didier Ngadja. Pour l'organe de la loi, "cet officier est accusé d'avoir abusé de la fille de son garde du corps âgé de 14 ans, en lui imposant de rapports sexuels par voie anale". Des faits graves auxquels il faudra une amende de 800.000 francs congolais. Des amendes insuffisantes pour la partie civile qui demandent des dommages-intérêts de 45.000 dollars équivalent en francs congolais.

Dans son même réquisitoire, l'organe de la loi a plaidé pour 10 ans à l'encontre du major Zangilo Nawej Noé. A cela, il faut ajouter un montant de 800.000 FC alors que la partie civile exige un dédommagement de 15.000 dollars. Cet officier supérieur est également accusé de viol sur une mineure âgée de 16 ans.

Dans la suite, le ministère public a demandé l'acquittement de 3 prévenus. Pour d'autres, dont nombreux étaient déjà condamnés au premier degré à des peines allant de 3 à 10, l'organe de la loi a reconduit leurs sentences dans son réquisitoire.

Appuyé par la Fondation Panzi, le verdict est attendu pour ce 9 mars à Kamanyola.

Ces militaires et policiers répondent des actes commis entre 2021 et 2022 à Kamanyola et ses périphéries.

Justin Mwamba