C’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur à Goma. Les cas de décès par asphyxie causée par le mazuku qui est un oxygène inapproprié souterrain. Pour le seul mois de février, 4 personnes ont perdu la vie au quartier Lac vert, un faubourg situé dans l’ouest de Goma; dans la commune du même nom. Parmi les victimes, des déplacés de guerre.
Le dernier cas est celui d’un homme déplacé, une cinquantaine, qui a perdu la vie à côté de son abri au camp.
“C’est une inquiétude que nous présentons au gouvernement central parce que nous risquons de perdre plusieurs personnes à cause de ce gaz. Ce pauvre qui vient de nous quitter est âgé de 58 ans , père de 8 enfants, c’est un pygmé en provenance de Kitshanga. Il était à la recherche de quelques bois pour construire un abri pour sa famille, il est allé se soulager sous les arbres où il a été asphyxié par le gaz. Nous demandons aux ONG de bien vouloir construire des latrines pour ces déplacés”, explique à ACTUALITE.CD Dedesi Mitima, chef du quartier Lac vert.
Dans cette zone vivent environ 30 000 déplacés venus du territoire de Masisi qui campent à Bulengo.
Le chef du quartier Lac vert plaide pour que “l’OVG puisse mettre des panneaux de signalisation afin d’épargner la population de ce danger”.
Le mazuku a également tué le coordonnateur principal du service de protection civile, Joseph Makundi asphyxié par ce gaz le 7 février dernier alors qu’il voulait récupérer un corps sans vie d’un déplacé mort dans cette même circonstance dans un trou au quartier Lac vert.
Gaz toxique généré par l’activité volcanique, le Mazuku présente aujourd’hui un danger pour les habitants de Goma en général et en particulier ceux des zones ouest de la ville.
Yvonne Kapinga