RDC : la musique et la danse traditionnelles aussi prônées comme vecteurs de paix au Festival amani

Festival amani
Ph. ACTUALITE.CD

Tous les secteurs de la culture ou presque ont été mis en avant, dans le cadre du Festival amani qui en est à sa neuvième édition cette année. Les concerts se sont tenus à l’athénée d’Ibanda, à Bukavu où il a été déplacé. Les artistes au programme ont presté sur le podium mais aussi dans le public, surtout pour ce qui est de la danse, qui plus est, la danse et la musique traditionnelles.

Pendant les trois jours du festival, les danses et musiques traditionnelles ont bien eu leur place pour participer à cette quête de la paix que se veut ce grand événement, dans la partie Est de la RDC. De la culture congolaise comme étrangère, les traditions se sont mélangées pour un seul but. Le deuxième et le troisième jour du festival, les Tambourinaires du Burundi ont fait des prestations.

Après leur prestation, jeunes et vieux habillés en pagne aux couleurs du drapeau burundais, le plus âgé de l’équipe a expliqué que le tambour qui accompagnait leur danse ne retentit que là où il y a la paix. Ils ont joué à cela au Festival amani pour dire aux Congolais que la paix est possible.

« Si ce tambour est en train de battre, c’est à cause de la paix, on ne bat ce tambour que quand il y a la paix. Nous savons qu’à Goma, il y a une agitation en ce moment, mais dans peu il y aura une paix qui va régner. Parce que comme nous voyons à Bukavu, il y a la paix, nous sommes confiants qu’à Goma ça sera pareil et tout le pays comme d’habitude », a-t-il souhaité.

Et d’ajouter :

« Le Burundi nous a permis de venir jusqu’au Congo parce qu’il se dit que c'est un pays de paix et qu’entre les deux pays, il y a une bonne entente. Le Congo et le Burundi font tout un. Un Congolais entre au Burundi et fait ses courses tranquillement parce qu’il se dit qu’il y a la paix ». 

A

Pied nu, habillement traditionnel, ils ont assuré le spectacle avec plusieurs tambours, encerclés par le public. Dans la culture burundaise, il est prohibé de jouer le tambour avec les chaussures sous peine d’être traduit en justice. Cette danse rituelle au tambour royal a été inscrite, en 2014, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La danse rituelle au tambour royal est un spectacle qui associe le son du tambour puissant et synchronisé, à des danses, de la poésie héroïque et des chants traditionnels. Toute la population du Burundi la reconnaît comme un élément fondamental de son patrimoine et de son identité.

Cette danse exige au moins une dizaine de tambours, toujours en nombre impair, disposés en demi-cercle autour d’un tambour central. Plusieurs sont battus sur un rythme continu, tandis que les autres suivent la cadence ordonnée par le tambour central. Deux ou trois tambourinaires exécutent ensuite des danses au rythme du groupe.

Les groupes Umoja, Keko et Fanfare du Kivu ont également fait des prestations dans le public, dans cette neuvième édition du Festival Amani qui se clôture ce dimanche.

Emmanuel Kuzamba, à Bukavu