Festival amani : un espace réservé aux enfants pour les jeux et l’apprentissage

Festival Amani
Ph. ACTUALITE.CD

Il y a ceux qui se réjouissent de vivre les concerts, il y en a qui tirent la même satisfaction dans d'autres choses au Festival amani. Le cas des enfants qui bénéficient d’un espace dédié pour faire “leur festival”. Étant exposés dans la foule, un espace leur est spécialement consacré depuis 2020. Jeux de trampoline, vélo, bricolage, peinture, poupée, voiture et bien d’autres sortes remplissent l’espace.

ACTUALITÉ.CD a fait un tour dans ce lieu où une cinquantaine d’enfants, en très bonne humeur, s’amusent à cœur joyeux. Un engouement à la hauteur de la satisfaction qui se préservera sur les trois jours de la neuvième édition du Festival amani, à l’athénée d’Ibanda, à Bukavu.

« C’est très important d’avoir un tel lieu. Les enfants sont exposés à plusieurs risques dans la foule, ils sont faibles et sans défense. Dans un espace comme ça, ils sont à l’abri et se sentent à l’aise. Dans la foule, l’enfant ne se retrouve pas, mais ici, il trouve tout ce qui convient pour son âge », a fait savoir Rosine Kakisingi, responsable de l’espace enfants.

L’accès à l’espace est gratuit pour tous les enfants. Le village s’ouvre autour de 10h et ferme autour de 17h30 pour que les parents reprennent les enfants de bonne heure. Il y a également distribution des friandises, bonbons, chocolats, biscuits et de l’eau. Cet espace résume aussi plusieurs campagnes de différentes organisations dont l’UNICEF sur la protection de l’enfant dont les panneaux sont visibles sur le site du festival.

Les enfants qui souffrent du diabète, ne pouvant pas aller à Bukavu, sont restés à Goma. Ils ont tout de même envoyé leur message qui est placé à l’entrée du village des enfants. Ils demandent un geste de cœur à toute personne de bonne foi pour les aider à se soigner.

En plus des jeux, il y a le centre culturel Ndaro, qui accompagne l’espace enfants dans l’apprentissage de la culture congolaise. Il y a le tambour, la danse traditionnelle, la guitare, la fanfare, le violon, le saxophone etc. Également, il y a des coachs qui sont dans le village, travaillant à détecter les talents de chaque enfant pour proposer des orientations à leurs parents.

« Les enfants sont l’avenir du festival amani, voilà pourquoi même les autres acteurs du festival viennent nous appuyer pour que nous puissions aller de l’avant. Pour avoir une paix durable, on doit commencer par éduquer les enfants sur la paix, l’amour, le partage, la cohabitation pacifique. Quand un enfant joue, il prend tous les autres comme des amis, pas question de religion ni de tribu. Il peut même oublier sa maladie », a ajouté Rosine Kakisingi.

Emmanuel Kuzamba, à Bukavu