Procès Rossy Mukendi : Carine Lokeso persiste qu'elle n’avait violée aucune consigne

Procès Rossy Mukendi: plaidoirie de la partie prévenue Carine Lokeso
Procès Rossy Mukendi: plaidoirie de la partie prévenue Carine Lokeso

La Haute cour militaire a visualisé ce jeudi 9 février, au cours d'une audience publique, les vidéos de la parade conduite par le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo le 24 Février 2018, la veille de la marche du Comité Laïc de Coordination au cours de laquelle Rossy Mukendi a été tué. Après la visualisation de ces vidéos, les avocats de la commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso estiment que Sylvano Kasongo avait donné une consigne générale à tous les policiers de ne pas utiliser les munitions létales et non une consigne particulière à Carine Lokeso qu'elle aurait violée.

"La grande question était celle de savoir si la consigne était d'ordre général ou particulier. En tout cas dans la décision de renvoi on parlait de consignes particulières. Mais quand nous avons visualisé les images, ce sont des consignes générales, il y a déjà une contradiction avec l'arrêt. Ensuite le prévenu principal n'est pas poursuivi pour violation des consignes. Comment le prévenu secondaire qui est ma cliente Carine pourrait être poursuivi pour violation des consignes ? Dans ce cas, on doit écarter l'incrimination de la violation de consigne. On reste avec le meurtre et puis nous allons débattre dessus", a dit à ACTUALITE.CD l'avocat de Carine Lokeso, Maître Jean Marie Anzelia

L'affaire est renvoyée pour le Jeudi 16 février prochain pour statuer sur la deuxième prévention qui est celle du meurtre.

36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février 2018 alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

Lire : Procès Rossy Mukendi : “Sylvano Kasongo avait interdit l'usage des munitions létales mais les gardes du corps de Carine Lokeso les détenaient” (Avocat partie civile)

Ivan Kasongo