RDC-M23: la REC/Nord-Kivu plaide pour l'identification et la prise en charge des étudiants déplacés

Service infographie ACTUALITE.CD
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La Représentation des étudiants du Congo (REC/Nord-Kivu) s'est dit préoccupée de la situation sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du Congo, particulièrement dans la partie Est. Elle note avec indignation la manière dont l'agression rwandaise, à travers les M23, continue d'envahir les territoires et villages causant le déplacement massif de plus de 200 000 personnes dans la province du Nord-Kivu parmi lesquelles un très grand nombre d'étudiants, les femmes ainsi que les enfants.

" Les terroristes du M23 commettent des graves violations des droits de l'homme en détenant les gens dans des prisons souterraines, torturant des prisonniers et percevant illicitement des taxes sous l'œil des casques bleus de la MONUSCO et de la force militaire de l'E.A.C en violation flagrante de la feuille de route signée à Luanda depuis le mois de Novembre 2022 ", déplore la représentation des étudiants du Congo/ section Nord-Kivu dans un communiqué signé ce lundi 6 février. 

La REC/Nord-Kivu plaide auprès des autorités pour l'identification et la prise en charge des étudiants appauvris suite aux déplacements massifs liés à l'insécurité

" Nous exigeons en outre, au gouvernement d'apporter l'assistance nécessaire et dans l'urgence aux personnes déplacées vivant dans les camps des déplacés dans le territoire de Beni, de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, comme cela est entrain d'être fait par les coordinations des étudiants des certaines universités et instituts supérieurs mais aussi des associations de la société civile et de le faire en mieux. Nous plaidons pour les étudiants et étudiantes déplacées et dont leurs familles ont été appauvries, perturbées par la guerre d'être identifiés, réintégrés exonérés et pris en charge par l'Etat comme des vulnérables dans les institutions supérieures et universitaires publiques ou privées pour ne pas compromettre leur parcours académique. Nous garantissons par ailleurs la ferme disponibilité comme communauté estudiantine de la province du Nord-Kivu à militer jusqu'au sacrifice suprême pour barrer la route à ces barbares qui envahissent notre pays ", souligne la REC/Nord-Kivu

Cette structure appelle les organisations de la société civile et des mouvements citoyens qui manifestent contre l'insécurité à le faire dans la non violence pour éviter toute infiltration de l'ennemi. 

" Nous recommandons que cela se passent en toute non violence et dans le respect de l'ordre public pour éviter l'infiltration par les ennemis afin de préserver l'unité et à la solidarité nationales entre les populations qui soutiennent et placent leur confiance aux FARDC notre seul espoir pour sortir de cette situation précaire ", conclut le communiqué. 

Des tensions entre Kinshasa et Kigali persistent toujours, la question était au centre d'un sommet des États de l'Afrique de l'Est à Bujumbura. À l'issue de la réunion, les chefs d'Etats de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Est ont appelé samedi à un "cessez-le-feu immédiat de toutes les parties" et un retrait de tous les groupes armés, "y compris les étrangers" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Cette réunion des chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC, constituée de sept pays) à Bujumbura, la capitale du Burundi, intervient en pleine recrudescence des violences dans l'est de l'immense nation d'Afrique centrale.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté et une journée "ville morte" a été observée lundi à Goma, dans l'est de la RDC, pour protester contre la "passivité" de la force est-africaine déployée dans la région face aux rebelles du M23. Cette force, d'après les manifestants doit agir face à l'avancée du M23, mouvement majoritairement tutsi qui s'est emparé ces derniers mois de vastes pans de territoires au nord de Goma et continue sa progression au nord-ouest de la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Clément MUAMBA