Kwamouth : malgré le retour des déplacés, les centres de santé et les écoles ne sont toujours pas opérationnels 

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Service infographie d'ACTUALITE.CD

La situation des déplacés retournés dans le village Bisiala, sur la RN17 est très critique. Ils n’ont pas accès aux services sociaux de base après la destruction et le pillage de leur village lors des atrocités. Les centres de santé restent fermés, certaines femmes enceintes accouchent dans les maisons et plusieurs enfants meurent faute de soins de santé. Sur place, il n'y a ni pharmacie ni corps médical.  Plusieurs femmes font des fausses couches. 

" Les gens souffrent beaucoup mais il n'y a pas de traitement. On doit aller à 24 km. Plusieurs femmes enceintes ont fait des fausses couches à domicile", témoigne une habitante de Bisiala.

Entre-temps, les écoles restent fermées. Les enfants à l'âge scolaire réclament la reprise des activités scolaires. 

" Nous n'étudions pas depuis le début de l'année. Les préfets et les enseignants avaient fui. Est-ce que nous devons continuer comme ça? Il n’y a personne pour nous aider", regrette Rosette Toti, élève qui devait passer en 6ème secondaire.

Le village Bisiala avait une démographie estimée à près de 1000 habitants. Mais actuellement, il n'y a qu'une centaine de déplacés qui sont rentrés. Bisiala est l’une des entités touchées par le conflit entre Teke et Yaka. Le village a subi plusieurs attaques armées qui ont fait plus de 90 morts. 

Jonathan Mesa à Bandundu