Le Pape François n’est pas allé par trois chemins pour dénoncer ce qui se passe en RDC sur le plan sécuritaire et économique. Dans son discours au Palais de la nation ce mardi à Kinshasa, le Souverain pontife a cité nommément la communauté internationale comme ignorant ce qui se passe en RDC au point de trouver normal, la violence et d’autres tragédies qui font rage depuis des années, notamment dans la partie Est du pays.
« En regardant ce peuple, on a l'impression que la Communauté internationale s'est presque résignée à la violence qui le dévore. Nous ne pouvons pas nous habituer au sang qui coule dans ce pays, depuis des décennies désormais, faisant des millions de morts à l'insu de beaucoup », a déclaré le Pape François.
Il a également souligné qu’il faut que ce qui se passe en RDC soit connu pour que le monde le sache afin d’en arriver à un changement. Il a dit son encouragement aux processus de paix en cours, souhaitant que les engagements soient tenus pour y parvenir. Le Pape François a rendu hommage à ceux qui contribuent au bien de la population locale et à un réel développement à travers des projets efficaces : non pas des interventions de pure assistance, mais des plans visant à une croissance intégrale.
« J'exprime toute ma gratitude aux pays et aux organisations qui fournissent des aides substantielles en ce sens, en contribuant à la lutte contre la pauvreté et les maladies, soutenant l'Etat de droit et promouvant le respect des droits humains. Je forme le vœu qu'ils puissent continuer à jouer pleinement et courageusement ce noble rôle », a souhaité le Saint-Père.
Le Pape François est arrivé ce mardi 31 janvier. L'Airbus A350 d'ITA Airways a atterri à N’djili à 14h 30 minutes après près de 6h50 minutes de vol. Le souverain pontife a été accueilli au pied de l’avion par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et Mgr Ettore Balestrero. Avant son départ pour Kinshasa, l’évêque de Rome avait rencontré une dizaine de migrants congolais et sud-soudanais.
Emmanuel Kuzamba