À la suite du départ de Moïse Katumbi de l'Union sacrée de Félix Tshisekedi, quelques ministres dans le gouvernement national et provincial ont démissionné de leurs fonctions. Il s'agit notamment du ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Cherubin Okende, son collègue du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo et Véronique Nkulu, vice-ministre de la santé. Deux autres membres du gouvernement provincial du Haut-Katanga, membres d’Ensemble pour la République, ont aussi jeté l’éponge.
Interrogé sur la question du bilan à partager avec l'actuel régime, Dieudonné Bolengetenge Balea, secrétaire général du parti politique Ensemble pour la République, estime que le bilan actuel revient au président de la République qui doit défendre son quinquennat devant la population. Toutefois, il précise que sa formation politique n'a pas peur d'assumer le bilan et s'il faudra le faire cela doit se faire sur base de son poids au sein du gouvernement.
"À propos du bilan, regardons les réalités en face, le président Tshisekedi va se représenter d'après ce que les gens disent devant le peuple congolais avec un bilan d'un quinquennat mais pendant deux ans dans la coalition FCC et CACH, nous n'étions pas là. On va nous demander d'être responsable de ce qui s’est fait dans cette coalition là et ceux qui nous persécutaient même ? Maintenant que nous sommes partis à une année de fin de mandat, on va aussi nous demander de venir nous justifier pour ce qui va se passer en février 2023 ou en juin 2023? c'est une question qui mérite d'être posée. Les nôtres sont restés au gouvernement pendant 18 mois et pendant les 18 mois, ils étaient et nous étions solidaires de l'action du gouvernement. Notre poids dans le gouvernement se limitait à ceux qui sont partis avec nous parce que les autres même issus de nos rangs ne travaillaient plus en connexion avec nous (...). ils étaient deux ministres et demi dans un gouvernement de 60 personnes. Disons trois personnes ça représente quoi ? 2 à 3% du poids du gouvernement et donc 2 à 3% de la part de ce bilan. Qu'on nous facture les 2% et qu'ils assument leur 98%. On ne va pas refuser d'assumer ce que les nôtres ont fait au gouvernement en tout cas ", s'est-il justifié devant la presse mercredi 11 janvier dernier.
L'ancien ministre des Affaires foncières au sein du gouvernement Matata Ponyo a indiqué que les ministres issus de sa formation politique ont mené de grands dossiers au sein du gouvernement et dont certains ont abouti.
" Mwando Nsimba Kabulo Christian était au Plan. Il est parmi les artisans de ce qui est clamé aujourd'hui projet de développement local des 145 territoires. C'est son ministère. On oublie souvent de le souligner (...). Okende Chérubin était au Transport, on sait qu'est ce qu'il a fait et on peut vérifier qu'est ce qu'il a fait pour améliorer le transport aérien. Les contrats qu'il a signés pour qu'il y ait plus d'avions que ça et qu'on arrête de courir dans les aéroports pour attraper une place. On sait ce qu'il a fait et on peut vérifier à quel niveau ça été bloqué, on peut le vérifier au regard de la manière dont le gouvernement marche", a dit l'élu d’Isangi dans la province de la Tshopo.
Et de poursuivre :
" le Président de la République a parlé de Trans Academia et tout ça l'idée de faciliter le transport aux jeunes universitaires et Chérubin Okende a poussé le projet jusqu'à un certain niveau, bref qu'on nous facture la part du bilan qui correspond à notre poids réel dans cette affaire, nous allons l'assumer pleinement devant le peuple congolais ".
Moise Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République a quitté l'Union sacrée de la nation, plateforme politique menée par Félix Tshisekedi à la suite de la rupture de la coalition FCC et CACH. Moise Katumbi a justifié sa décision par le fait qu'il va se présenter aux prochaines élections comme candidat président de la République. Il estime que la gestion de l'actuel président est chaotique et qu'il a un programme capable de répondre aux attentes de la population congolaise.
Clément MUAMBA