Le conflit communautaire déclenché en juin dernier entre Yaka et Teke dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) ne cesse de s’étendre dans la région du Grand Bandundu. Après avoir affecté le territoire de Bagata (Kwilu), la présence des assaillants armés est signalée au village Bitadilwasa à 67 kilomètres de la RN1 (Kwango), d’après la société civile locale. Ce village est à proximité de Fatundu dans le territoire de Bagata. Selon les sources locales, les assaillants seraient venus du territoire de Kwamouth.
" Il n’y a pas d'entrée, pas de sortie dans le village Bitadilwasa à 67 kilomètres de la RN 1 dans le territoire de Kenge au Kwango. C’est suite à la présence des assaillants venus de Kwamouth, il y a de cela cinq jours qu'ils sont là et essaient de se préparer pour attaquer. Nous pensons déjà que c'est une menace, si jamais les attaques des assaillants de Kwamouth se généralisaient dans la partie ouest au point de toucher la RN 1. Notre crainte est à ce niveau. Voilà pourquoi nous demandons au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la sécurité soit renforcée davantage afin de protéger la population", a dit ç ACTUALITE.CD Lucien Lufutu, président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
L'administrateur du territoire de Kenge, Placide Kazundu qui confirme la nouvelle, indique que ces assaillants sont dissimulés dans la population. Il ajoute que les services de sécurité sont alertés.
" Nos services ont signalé la présence des assaillants dans ce village là. Nous sommes en état d'alerte, les services de sécurité ont été dépêchés sur place en renfort et nous suivons la situation 24 heures sur 24. Les dispositions, on ne peut pas les divulguer dans les médias. Elles sont telles que nous sommes en état d'alerte, les services de sécurité sont sur place, ils veillent, ils contrôlent le mouvement de la population. C'est difficile de les identifier puisqu'ils sont déjà dans la population, surtout qu'ils parlent la langue locale", a-t-il confié.
La province du Kwango est la troisième à être touchée par ces atrocités. Récemment, 14 assaillants ont été arrêtés au pont Kwango. Ils se prepareraient à attaquer des villages environnants. Ces violences se sont rapprochées aussi de Kinshasa. Officiellement, le gouvernement parle de 12 morts déjà enregistrés dans la périphérie de la capitale. Il y a une semaine, des armes et munitions ont été découvertes par les services de sécurité à Menkao, dans la commune de Maluku.
Jonathan Mesa à Bandundu