Régime pénitentiaire: chaque citoyen est un potentiel prisonnier, nous devons avoir un oeil vigilant par rapport à nos compatriotes qui sont en prison(Garry Sakata)

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Garry Sakata, député national

Le député Garry Sakata, a réagi, ce jeudi 1er décembre, à l'approbation des conclusions du rapport de la commission droits de l'homme sur la proposition de loi fixant principes fondamentaux relatifs au régime pénitentiaire.

Il se dit satisfait de l'évolution de l'examen de ce texte qu'il a co-initié avec son collègue Jean-Marc Lombaku. Il estime qu'un regard vigilant doit être fait sur les milieux carcéraux. Il motive ceci par notamment le fait que chaque politicien ou  citoyen simple est un potentiel prisonnier. Il faut donc humaniser les milieux carcéraux pour garantir la sécurité alimentaire et sanitaire de ceux y restent.

" Une proposition sur les principes fondamentaux relatifs au régime pénitentiaire est importante. Comme vous le savez, chaque citoyen est un potentiel prisonnier. Qu'il s'agisse d'un simple citoyen ou d'un politique, chacun peut être amener à être en prison. Pour ce faire, nous devons avoir un œil vigilant par rapport à la situation de nos compatriotes qui sont dans ce cadre", a-t-il réagi à Actualite.cd.

La proposition visant notamment le désengorgement de la prison.

" Cette proposition de loi confère au directeur de prison le droit de libérer directement un prisonnier dès lors qu'il est arrivé à terme de sa condamnation ou son mandat de détention. C'est le directeur de prison qui le libère sans attendre un autre l'intervention du Parquet ou des autorités politiques. Il est également prévu plusieurs mécanismes d'allègement de la situation des détenus dont le placement à l'extérieur. On peut donc vous condamner, mais, vous purger votre peine en dehors. Aussi, vous pouvez être un condamné mais, on vous permet de sortir. Par exemple, il y a un condamné qui est étudiant et que les examens sont prévus, il peut donc aller présenter les examens sous certaines réserves et revenir en prison en temps voulu. Mais nous excluons cette possibilité aux condamnés pour terrorisme, détournement des deniers publics, meurtre. Nous garantissons également les droits fondamentaux des prisonniers", explique -t-il.

Après approbations des conclusions de la commission droits de l'homme sur l'examen de cette proposition, le bureau a accordé deux jours aux députés pour déposer leurs amendements et trois à la commission pour les intégrer.

Cette initiative apporte  huit (8) innovations suivantes :

- la mise en place d'une commission de l'application des peines ;

- l'instauration d'un mécanisme d'aménagement des peines ;

- l'instauration d'un régime de semi-liberté et de suspension ou de fractionnement de la peine ;

- de règlement du placement en extérieur des détenus ; - du renforcement du dispositif de protection maternelle et infantile ;

- de la nouvelle catégorisation des établissements pénitentiaires ;

- l'obligation d'assurer la réinsertion sociale du détenu après expiration de sa peine ;

- l'obligation de libérer sans délai le détenu dont la détention n'a pas été prolongée par l'autorité compétente.