RDC-France : la CENAREF renforce sa collaboration avec l'AGRASC pour améliorer ses techniques de lutte contre les crimes financiers

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(à droite) Adler Kisula Betika, secrétaire exécutif de la CENAREF et (à gauche), Nicolas Messon, président de l'AGRASC. Ph. Droits tiers.

La délégation de la Cellule nationale de renseignement financier (CENAREF), sous la conduite de son Secrétaire exécutif Adler Kisula Betika (avocat général), participe à une séance de travail, ce jeudi 20 octobre, sur le partage des expériences et connaissances dans la lutte contre les crimes financiers, à côté de l'Agence française de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Les travaux se déroulent au siège du Groupe d'action financière (GAFI).

Le système international qui régit ce type de combat prévoit au cours de la procédure judiciaire notamment la saisie et la confiscation des avoirs de toute nature, la vente aux enchères des biens, immeubles (au besoin), la saisie des comptes bancaires et probablement la restitution des biens saisis. Ces aspects ont fait l'objet des échanges très riches entre la partie Française et Congolaise au regard de la législation de chaque pays. En 12 ans d'existence, l'AGRASC a mis sur la table tout son savoir et son expérience pour appuyer et orienter la CENAREF. 

Adler Kisula Betika a présenté brièvement le contour de sa structure et des missions qui lui sont confiées par l'Etat congolais devant le président de l'AGRASC, M. Nicolas Messon.

"Dans ce pays de plus de 100 millions d'habitants, il est important qu'une structure comme la CENAREF soit portée par la plus haute autorité du pays avec toutes les structures étatiques en appui et en accompagnement", a dit M. Nicolas Messon.  

Par ailleurs, il a loué la volonté politique des autorités congolaises dans cette démarche qui redore l'image du pays à l'international. 

"Il est aussi important, pour mieux lutter contre le blanchiment des capitaux et tous les crimes financiers, d'organiser un département qui aura pour mission de saisir le patrimoine criminels et tous les produits issus des crimes financiers", a-t-il renchéri.  

La RDC s'est alignée sur la voie moderne de lutte contre les crimes financiers, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Passer donc de la lutte archaïque à la lutte moderne contre les crimes financiers est la meilleure des décisions prises par les autorités congolaises, ont affirmé les participants à ces travaux.

Ce qui, pour la CENAREF, corrobore avec la politique du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi qui s'inscrit dans la logique de maximiser les recettes publiques et remplir les caisses de l'État en luttant contre les crimes financiers de tout genre afin de redonner à la République une bonne valeur à l'international comme pays fréquentable et sûr pour tout investissement. 

Pour le Secrétaire exécutif de la CENAREF, l'avocat général Adler  Kisula Betika, le pays est sur la bonne voie et la CENAREF est résolument engagée pour accomplir avec efficacité, les missions lui confiées. 

Cette séance technique a permis à la CENAREF de jeter les bases de collaboration avec l'Agence française de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) pour des échanges techniques plus nourris dans les prochaines années. En collaboration avec les structures sœurs des pays amis, la CENAREF est capable d'aller jusqu'à saisir les produits des crimes financiers loger sur des territoires étrangers et certains paradis fiscaux.

Jordan MAYENIKINI