Le député provincial Homer Bulakali a déposé, au bureau de l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu, un projet d'édit portant protection des sites de massacre éparpillés dans presque tous les territoires de la province.
A l’en croire, cette démarche vise l'identification et la protection de ces sites en province.
" C'est l'identification, la protection, la création ou la construction des mausolées, des sites mémoriaux à des endroits où il n'y a pas eu de constructions. L'objectif est que nous puissions garder dans la mémoire et que nous puissions léguer à des générations futures cette plage de l'histoire sombre de notre pays pour que nous ne puissions pas la répéter demain ", a dit, à ACTUALITE.CD, le député Homer Bulakali.
Des dizaines de sites de massacre sont répertoriés dans presque tous les territoires de la province et la ville de Bukavu. Les plus connus sont, entre autres, Kasika, Makobola, Mutarule, Bwegera, Sange, Kaniola, Kamananga, Ruvuza ou encore Nyamulindi.
Cet élu du Sud-Kivu dit activer sa lutte du fait que certains endroits sont déjà vendus.
" A un moment donné, nous avons décrié qu'on vendait les sites où on avait enterré les gens dans les fosses communes pour y ériger les maisons dans le but d'effacer les traces ", a-t-il renchéri.
Et d’expliquer :
" Nous demandons à la population de nous accompagner pour que ces sites qui ne sont pas encore profanés soient protégés pour que le temps qu'on va juger les grands hommes politiques des autres pays que la justice puisse avoir des preuves et ces preuves, ce sont ces sites et mémorial qui seront construits après identification et sécurisation ".
Face à la multiplicité des sites de massacres et l'impact sur les maisons, l'initiateur de cet édit renseigne qu'à certains endroits, il y aura des sites symboliques, et dans d'autres des sites de représentation où des maisons ont été construites sur des sites ou des fosses communes. Il a également ajouté qu'on mettra obligatoirement des plaques qui mentionnent l'histoire du pays.
Justin Mwamba