Meurtre de deux experts de l'ONU au Kasaï : reprise du procès en appel à la prison militaire de Ndolo

Procès du meurtre des experts de l'ONU à Kananga/Ph ACTUALITE.CD

La haute cour militaire a ouvert, lundi 3 octobre, dans l'enceinte de la prison militaire de Ndolo où sont détenus la majorité des prévenus,  le procès en appel sur le meurtre de deux experts de l'ONU dans la région du Kasaï Central en mars 2017. 

Selon Me Crispin Tshipamba, l'un des avocats de la défense, l'audience de ce lundi était consacrée à l'identification des prévenus et la haute cour examinera le fonds du dossier à la prochaine audience fixée au 24 octobre.

Pour rappel, la cour militaire de l'ex-Kasaï occidental avait condamné à mort dans son verdict rendu le samedi 29 janvier dernier à Kananga, 49 de 54 personnes poursuivies pour le meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017.

De 49 prévenus condamnés à mort, 27 étaient présents à l'audience et 22 autres ont été condamnés par défaut. Sur la liste des prévenus condamnés à mort et présents à l'audience figuraient Jean Bosco Mukanda, Vincent Manga, Constantin Tshidime Bula Bula et l'agent de la DGM et membre de la famille Kamuina Nsapu, Thomas Nkashama.

Le colonel des FARDC Jean de Dieu Mambweni contre qui le parquet militaire avait requis la peine de mort avait été  condamné à 10 ans de servitude pénale non pour participation au meurtre mais plutôt pour non assistance des personnes en danger et violation des consignes. Ses avocats avaient immédiatement annoncé leur intention d'interjeter appel contre la décision qui avait condamné leur client. Un policier et un journaliste arrêtés dans cette affaire avaient été acquittés.

Le président de la cour militaire, le général des brigades Jean Paulin Ntshayokolo, avait exprimé ses regrets de constater que le procès de Kananga n'avait pas permis de connaître les commanditaires du meurtre.

Le parquet militaire avait annoncé sa décision d'aller en appel contre la peine de mort prononcée à l'encontre de certains prévenus autant les condamnés en première instance avaient décidé d'interjeter appel contre le jugement du premier juge pour mal jugé.

Sosthène Kambidi