Pré-Cop 27: les USA vont disponibiliser 12 milliards USD pour compenser les efforts des pays moins industrialisés (John Kerry)

Photo d'illustration
John Kerry, l'envoyé spécial des USA au Climat et Ève Bazaiba, VPM-MEED

John Kerry, Envoyé Spécial des États-Unis d'Amérique pour le Climat prend part aux travaux sur la Pré-Cop 27 ouverts ce lundi 3 octobre 2022 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ces travaux permettent aux participants de donner des orientations sur les différentes thématiques qui vont constituer l'agenda des débats lors de la Cop 27 prévue au mois de novembre en Egypte.

Interrogé sur les interpellations des pays sous développés qui accusent les pays développés de ne pas respecter leurs engagements à leur endroit alors qu'ils contribuent beaucoup dans la préservation de l'environnement, John Kerry a fait savoir que son pays les USA comptent disponibiliser 12 millards USD en 5 ans dont 3 millards USD seront déjà disponible cette année.

"Il y a eu une annonce par le président Joe Biden pour l'adaptation et la construction de la résilience. Il a proposé 12 milliards USD pour 5 ans et 3 milliards seront disponibles déjà cette année et nous travaillons également dans ce point dans un mécanisme de financement pour essayer de mettre ça à la disponibilité de ceux qui sont prêts pour créer les affaires et mettre le climat des affaires beaucoup plus viable. Nous y travaillons, nous travaillons également avec d'autres pays pour les sensibiliser qu'ils aient plus d'ambitions et comme vous le savez, le Président Joe Biden a été en mesure de faire passer la loi sur la réduction d'inflation et ça rendu possible des fonds très colossaux qui seront en mesure d'être déployés", a fait savoir John Kerry devant la presse à l'issue d'une réunion bilatérale avec Ève Bazaiba, VPM, ministre de l'environnement et développement durable.

Le diplomate américain a indiqué que les termes références convenus entre Félix Tshisekedi et Blinken ont été également abordés lors de cet entretien avec Ève Bazaiba. À l'en croire, les échanges sont allés dans le sens de conserver la réputation de la RDC dans la protection de l'environnement.

"Nous avons tenu une réunion très fructifiante, ça été très intéressant. Nous avons discuté sur les termes de référence qui ont été abordés avec le Secrétaire d'État Blinken, nous sommes déjà à 100% prêts pour ce groupe de travail et avancer et dans cette discussion nous sommes tombés d'accord, nous sommes convenus sur la possibilité de faire un équilibre entre la possibilité de conserver la nature et en même temps la création d'emplois. La discussion est allée beaucoup plus dans un sens de conserver la réputation de la République démocratique du Congo comme étant un leader en matière de protection de l'environnement et nous croyons que les efforts qui seront fournis par le groupe de travail vont aller dans ce sens là dans le cadre de la préparation de Pré-Cop et aussi la rencontre Charm El-Cheikh (Egypte)je voudrais féliciter la VPM, ministre de l'environnement et développement durable Madame Ève Bazaiba et le Président de la République dans cette matière" a ajouté John Kerry.

Dans son discours à l'ouverture des travaux de la Pré-Cop, Ève Bazaiba, vice-premier ministre congolaise, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a une nouvelle développé son plaidoyer autour des plusieurs axes. Elle a dénoncé en premier lieu « la tendance à la banalisation du non-respect des engagements internationaux pris par les parties à la Convention cadre des Nations unies sur le Changement climatique, avant et pendant la COP26 ». Elle est également revenue sur « la question des pertes et dommages liée aux impacts du changement climatique qu’il faut distinguer de celle de l’adaptation au changement climatique et les aborder séparément, vu que les pertes et dommages se réfèrent aux urgences et à des circonstances temporelles, alors que l’adaptation s’adresse plutôt à des circonstances plus structurelles à programmer sur du long terme ».

Au nom du gouvernement congolais, Eve Bazaiba a aussi insisté sur « la difficile cohabitation entre les questions de survie d’une part, et celles relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’autre part ».

Lors de la COP26 à Glasgow, l'ancien premier ministre britannique Boris Johnson, le président américain Joe Biden, le président Felix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et le président Ali Bongo Ondimba du Gabon ont annoncé une promesse de don de 12 donateurs de 1,5 milliard de dollars pour les forêts du bassin du Congo sur la période 2021-25.