RDC-Rationnalisation des structures et tarifs des produits et services de Santé :au troisième atelier, les participants optent pour l’exoneration de certaines taxes en mettant l’accent sur la production locale

Photo d'illustration
Photo d'illustration

Donner aux produits et services de santé un statut social pour les rendre accessibles à toutes les couches de la population, tel était l'objectif du troisième atelier sur la rationalisation des  structures des prix et tarifs des produits et services de santé en République Démocratique du Congo. Pour cette troisième phase, les participants se sont penchés sur la préparation des textes réglementaires et les éléments nécessaires à la formalisation du statut social des produits et services de santé.  

Au cours de ces travaux, les participants ont examiné notamment les taxes et redevances qui pèsent sur les prix des médicaments et autres produits de santé. L'idée est que certains produits soient exonérés dans le processus de leur importation, de leur production locale et de leur distribution sur le territoire national, dans le but d'alléger le coût sur le consommateur.

Les participants ont aussi travaillé sur l'amélioration et la finalisation du projet relatif au système national d'approvisionnement en médicaments ainsi que les mesures d'application visant à renforcer la réglementation pharmaceutique et économique en vigueur.

Plusieurs recommandations ont été formulées  à l'issue des travaux dans les trois sous- commissions  à savoir: La commission sur les produits, celle sur les services  ainsi que la commission sur la mutualisation et justification économique. Au niveau de la sous-commission produits, les experts ont insisté sur la promotion de l'industrie locale.

« Il y a eu beaucoup de recommandations d'abord la première c'est que nous devons protéger notre industrie locale parceque en diminuant les taxes et redevances et droits ou en exonerant totalement les médicaments qui sont importés celà pourra nous conduire à perdre notre industrie locale donc il fallait protéger notre industrie locale, il y a une liste de 35 molécules qui ont été interdits, suspendus à l'importation par son excellence Monsieur le ministre de la Santé qu'il fallait protéger pour permettre notre industrie locale d'être concurrentielle ou compétitive par rapport à ceux qui nous viennent de l'extérieur et aussi il fallait alléger le coût de production des médicaments qui sont produits sur place ici, ce qui fait qu'il y a eu certaines taxes dont la collaboration a jugé qu'il fallait les supprimer, certaines taxes qu'il fallait revoir le taux à la baisse. Il y a aussi d'autres taxes qui sont redondantes au niveau de la commune, de la province et qu'il fallait supprimer certaines et baisser le taux des autres. Il était question de rendre la production des médicaments produits localement ici compétitifs aux médicaments qui sont importés sans oublier que la production locale n'a que 20% de part du marché et 80% nous viennent de l'extérieur » a déclaré devant la presse lundi 19 septembre 2022 Fiston Kikuni, Expert au ministère de l’économie nationale.

Le ministère de l'économie nationale que chapeaute actuellement Nicolas Kazadi promet de s'impliquer d'avantage pour l'application de toutes les  recommandations issues de ces travaux, afin de  matérialiser la vision du chef de l'Etat Félix TSHISEKEDI qui prône la couverture santé universelle.

« Nous nous sommes rassurés dans la mesure où l'objectif principal qui avait été dit ici dans l'introduction par Monsieur le ministre à savoir s'assurer réellement que les soins de santé aient le caractère social et puis travailler en sorte qu'on puisse arriver à un accès de plus de grand nombre des soins de qualité, je suis rassuré et je ferai à mon niveau rapport pour dire que les participants ont gardé ce cap parceque nous avions peur par moment que sur certaines thématiques comme celle de la promotion de la production locale, la question économique et financière ne viennent heurter par moment ces objectifs là mais en écoutant les uns et les autres que je félicite aussi au nom de son excellence Monsieur le ministre de l'économie nationale, on a constaté que les équilibres nécessaires dans la réflexion ont été observés » s’est félicité Guylain Malerhe, Directeur de cabinet du ministre de l’économie nationale 

Le prochain rendez-vous est donc  pris pour fin septembre lors du quatrième atelier où il sera question de valider différentes recommandations. Le premier et deuxième atelier ont permis de mieux circonscrire la question de la disponibilité et de l'accessibilité des services et produits de santé pour la population, en particulier les catégories vulnérables.

Ces travaux ont été amorcés depuis décembre 2022  par le ministère de l'économie nationale, en collaboration avec celui de la santé, les  différents services oeuvrant dans le secteur de santé ainsi que les  partenaires techniques et financiers.