Procès Kabund: le prévenu ayant une milice chez lui, on attend que le gouvernement mette une résidence à notre disposition pour le placer (ministère public)

Jean-Marc Kabund
Jean-Marc Kabund

L'instruction de la cause impliquant l'ex-premier vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, a débuté ce lundi 5 septembre à la Cour de cassation. Au cours de cette audience, les avocats de la défense exigent que leur client soit placé en résidence surveillée selon la décision de la chambre du conseil de la Cour de cassation.

Cette décision devrait être exécutée par le parquet. Mais ce dernier dit attendre que le gouvernement, à travers le ministère de l'Intérieur, mette à sa disposition une résidence pour placer Kabund et non sa propre résidence de Kingabwa car selon l'organe de la loi, l'ancien président a.i de l'UDPS " a une milice chez lui ".

« L'exécution d'une mise en résidence surveillée n'est pas prévue par la loi, les modalités d'exécution ne sont pas déterminées ... Quand on dit résidence, ce n'est pas la maison du prévenu ... Nous avons écrit au Gouvernement, par l'entremise du vice-premier ministre en charge de l'intérieur, Daniel Aselo, depuis le 15 août pour demander à ce qu'il nous donne une maison ou un appartement et la lettre a été réceptionnée par le cabinet du VPM de l'intérieur. Si aujourd'hui le ministre de l'Intérieur nous trouve une maison ou résidence, nous allons le placer là. Nous ne devrions pas le placer chez lui parce qu’il a une milice chez lui », déclare l'organe de la loi au cours de cette audience.

L'ancien président intérimaire de l'UDPS et très proche collaborateur de Félix Tshisekedi est poursuivi pour avoir tenu, au cours d’un point de presse, des propos qualifiés de injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du Chef de l’Etat.

Ivan Kasongo