RDC: un centre de santé pillé par les rebelles du M23 à Rutshuru

Les combattants du M23 ont pillé de fond en comble le centre de santé de Kabindi, dans le groupement de Jomba sous leur occupation depuis plus de deux mois, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon le président de la société civile de Rutshuru, Jean Claude Mbabanze, le fait s’est déroulé dimanche et lundi derniers. Plusieurs matériels et des médicaments ont été emportés par les assaillants. 

« C'est depuis dimanche soir et même hier que le centre de santé de Kabindi a été sérieusement pillé par les éléments du M23 et alliés. Tous les matériels, l'équipement, les médicaments ont été emportés par ces assaillants. Ils ont été transportés dans des véhicules. Nous pensons que cela fait suite, peut être, à l'attaque qu'ils ont subie du côté de Mungo où ils ont enregistré de lourdes pertes et qu'ils auraient pillé ce centre santé pour aller soigner leurs blessés », a indiqué à ACTUALITE.CD, le président de la société civile de Rutshuru, Jean Claude Mbabanze. 

L’armée ne s’est pas encore prononcée au sujet de cet énième cas des violations des droits de l'homme perpétré par les rebelles du M23. Il y a quelques semaines, l’armée accusait cette rébellion d’avoir tiré sur une ambulance militaire dans la même région.  

«Les centres de santé et les écoles sont des biens publics qui ne doivent pas faire l'objet d’attaques et même de pillages de la part des personnes armées. C'est vraiment un crime que nous condamnons très sincèrement et qui est passible de condamnation », a ajouté M. Mbabanze. 

Les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, occupent depuis plus de deux mois maintenant la cité de Bunagana, frontalière avec l'Ouganda, à plus ou moins 90 Km de Goma, dans le territoire de Rutshuru. Ces rebelles sont signalés dans d'autres localités des groupements Jomba, Kisigari, Bweza et Busanza. Sur place, ils sont accusés de plusieurs exactions contre les civils, qui sont contraints de regagner leurs milieux d'origine encore sous l’emprise de cette rébellion, suite aux mauvaises conditions de vie dans des camps des déplacés et des familles d'accueil. 

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Jonathan Kombi, à Goma