Une nouvelle audience s’est tenue ce 29 août à la prison centrale de Makala, dans le cadre de l’affaire opposant Eliane Botembe et ses parents contre Bukungu Mbilia.
Dans l’ordre du jour, le tribunal avait notamment pour devoir, de recevoir le rapport médical attestant des soucis psychologiques du prévenu. Par défaut de ces preuves, le ministère public a requis la peine capitale contre Bokungu Mbilia.
« N’étant pas en mesure de défendre son client, n’étant pas en mesure de prouver par un rapport médical, l’état de démence de son client, la partie défenderesse a préféré retirer sa comparution », explique Fidèle Kanyinda, membre du collectif des avocats portant la cause de la jeune fille.
Il s’agit de la quatrième audience depuis le début du procès. L’autre objectif du rendez-vous de ce jour était d’outrepasser toute manœuvre dilatoire et plaider. Les avocats du prévenu ont voulu solliciter à nouveau une remise. C’est après une contrainte à plaider, qu’ils ont retiré la comparution. Le ministère public a alors fait son réquisitoire et les deux parties ont procédé à la plaidoirie.
« Nous avons plaidé utile. Le ministère public a requis la peine la plus lourde (la peine capitale) à charge du prévenu Bokungu Mbilia, pour tentative de meurtre contre la victime Eliane Botembe et les avocats ont demandé au tribunal d’allouer comme dommages et intérêts, une somme de 250.000 $ pour les trois parties civiles (Eliane et ses parents). Le tribunal a pris acte et le verdict sera rendu dans les délais de la loi (plus ou moins 30 jours). Nous nous inclinons à la décision du ministère », a-t-elle ajouté.
Hormis les dommages et intérêts demandés en faveur des parties civiles, le ministère a demandé que le prévenu soit condamné à payer 10.000.000 (dix millions) de francs congolais, à défaut, de subir 60 jours de travaux forcés.
Pour rappel, les faits se sont passés en juillet sur l’avenue Lokolenge n°46 dans la commune de Ngiri-Ngiri. Selon un audio partagé plusieurs fois sur les réseaux sociaux, Papy Kpoku Azakala, qui se présente en tant que père de la fille appelle à l’intervention de la justice congolaise. D’après ses explications, la jeune fille (10 ans) a reçu de nombreux coups de couteau du bailleur suite à un conflit qui opposait les deux familles. Le ministère du genre et de la justice se sont impliqués dans la prise en charge de la jeune fille.
Prisca Lokale