RDC : des organisations de la société civile exigent « l’application stricte de la Loi pénale », dans l’affaire opposant Eliane Botembe à Bukungu Mbilia 

Photo/droits tiers
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SOFEPADI, CAFCO, AFEAC, R2CONGO, EKOKI Inatosha, et quinze autres associations œuvrant dans la défense des droits des femmes en République Démocratique du Congo ont fait une déclaration au sujet de la jeune fille de 10 ans blessée par son bailleur. Indignées, elles appellent l’application stricte de la Loi pénale en vigueur. 

Les faits se sont passés en juillet sur l’avenue Lokolenge n°46 dans la commune de Ngiri-Ngiri. Selon un audio partagé plusieurs fois sur les réseaux sociaux, Papy Kpoku Azakala, qui se présente en tant que père de la fille appelle à l’intervention de la justice congolaise.  D’après ses explications, la jeune fille a reçu des coups de couteau plusieurs fois par le bailleur suite à un conflit qui opposait les deux familles.  

  Le 19 août, la ministre du genre a dépêché ses services auprès de la victime et sa famille. Dès lors, les ministères de la santé, de la justice et du genre suivent de près la situation. A la première audience tenue le 22/08, le Tribunal de Grande Instance de Kalamu a décidé du renvoi de l’affaire au 29/08 sur demande des avocats pour notamment faire passer un examen psychiatrique au présumé agresseur de la jeune fille selon les services du ministère du genre. La victime a été transférée dans une institution hospitalière pour  recevoir les soins appropriés.  

« L’affaire est inscrite sous RP 16.505/II, est pendante devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Kalamu. Nous condamnons avec la dernière énergie cet acte de violence et de cruauté commis sur la personne d'un enfant. Confiantes en la justice congolaise et aux autorités judiciaires, nous en appelons à l'application stricte de la loi pénale afin de punir et de corriger ce présumé criminel hors pair, qui s’en est pris à un enfant, innocent et sans défense », peut-on lire dans ladite déclaration.  

Par ailleurs, les vingt associations féminines félicitent le gouvernement pour sa promptitude et soulignent que le monitoring de ce procès est assurée par un collectif d’avocats membres de l’association des femmes avocates de la RDC ( AFEAC).

Prisca Lokale