Affaire Jean-Marc Kabund : son parti dénonce un “scandale judiciaire”

Jean-Marc Kabund dévoilant son nouveau parti
Jean-Marc Kabund dévoilant son nouveau parti

Boniface Makobo, secrétaire général a.i du parti politique Alliance pour le changement (A.ch) de Jean Marc Kabund s'est exprimé ce vendredi 5 août sur l’instruction judiciaire dans le dossier de l'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale. A ACTUALITE.CD, M. Makobo qualifie cette affaire d’un “scandale judiciaire du jamais vu en RDC”, laquelle s’apparente, d’après lui, à une intimidation. 

" Comme ils ont préféré aller en justice contre les propos qui ne sont pas injurieux, ils ont opté pour la dictature qu'ils aillent avec jusqu'au bout. Pour nous, c'est juste un scandale judiciaire du jamais vu en RDC, même avec le pouvoir précédent nous n'avons pas vu des choses comme ça. L'actuel chef de l'Etat a tenu des propos insultants à l'endroit de l'ancien président, il n'avait pas été poursuivi, mais nous comprenons que c'est un pouvoir finissant, qui ne sait plus quoi faire, qui n'a plus de repère et qui pense qu'en intimidant les gens ils vont s'en sortir " a déclaré, à ACTUALITE.CD, Boniface Makobo. 

Et d'ajouter :

" Malgré cela, ça ne nous inquiète pas. Nous sommes habitués à ce genre des menaces qu'ils aillent jusqu'au bout. Nous avons dénoncé les faits réels et non des racontars. J'exhorte le président de comprendre que le problème c'est lui, donc Félix Tshisekedi doit comprendre et accepter de quitter le sommet de l'Etat et laisser la RDC décoller. Il a fait preuve d'une incompétence au sommet de l'Etat, il n'a qu'à laisser Kabund tranquille, l'incompétence n'est pas une insulte, lui-même dans l'opposition, il avait qualifié Joseph Kabila de papier hygiénique ". 

Jean Marc Kabund s'est déjà présenté à deux reprises au parquet près la cour de cassation pour être auditionné. Le 28 juillet, il a été auditionné tandis que le 2 août dernier, il n'a pas été auditionné à cause de l’absence du procureur et l'audition a été renvoyée au 9 août prochain. Mis en cause dans une procédure au Parquet général près la Cour de cassation, l'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale risque d'être condamné à des peines allant jusqu'à cinq ans de servitude pénale, avec possibilité d'un cumul. Il est poursuivi pour avoir tenu des propos injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du Chef de l’Etat.

Ivan Kasongo