Assemblée provinciale du Tanganyika : les élus de l'union sacrée dénoncent des irrégularités constatées dans le dépôt des pétitions contre les membres du Bureau

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Alors que 14 députés provinciaux se réclamant de la nouvelle majorité parlementaire à l'assemblée provinciale du Tanganyika ont déposé, ce lundi, des pétitions visant les membres du bureau, les élus de l'union sacrée issus de la même institution sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils appellent des irrégularités et la procédure ayant abouti à la demande de destitution de tous les membres.

"L'assemblée provinciale du Tanganyika est régi par le règlement intérieur qui ne reconnaît en aucun cas des pétitions introduites au même moment contre tous les membres du bureau au risque de paralyser le fonctionnement de l'institution et ce, conformément à l'article 24 de notre règlement. Le bureau a décidé de la suspension avec effet immédiat du directeur de l'administration pour avoir convoqué la plénière sans aucune qualité. En effet, selon le règlement intérieur en son article 14, le directeur d'administration ne peut convoquer que la session inaugurale au début de la législature pour l'installation du bureau provisoire. L'assemblée provinciale contient en son sein, selon une majorité de l'union sacrée, 14 députés qui ont adhéré librement et individuellement à la vision chère au Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, majorité au sein de laquelle le bureau actuel appartient", lit-on dans une déclaration faîte ce lundi par le collectif des députés de l'Union sacrée dans la province du Tanganyika.

Ces élus ont également, dans leur mise au point, accusé ceux du FCC d'être instigateurs de cette démarche visant à revenir au perchoir de la première institution provinciale.

"Les députés du FCC sont appelés à mener une opposition républicaine, en respectant le règlement intérieur qui leur donne le droit de contrôler la gestion du bureau ou soit nous les invitons à adhérer librement à l'union sacrée. Nous nous en tenons au message du vice-premier ministre et ministre de l'intérieur du 04 mai 2022 interdisant des changements à la tête des assemblées provinciales en exécution des instructions du conseil des ministres", ont-ils ajouté.

Au cours de cette même législature, un autre bureau avait fait l'objet des pétitions et avait été destitué. Cette démarche avait coïncidé avec la motion de censure qui visait notamment le gouverneur honoraire du Tanganyika, Zoé Kabila Mwanza Mbala.

José MUKENDI, à Kalemie