Ituri : la société civile angoissée par les affres de la violence décrète l'incivisme fiscal pour exiger le rétablissement de la paix

Boulevard de Libération à Bunia
Boulevard de Libération à Bunia

La coordination de la société civile de l'Ituri se montre exacerbée par la violence armée continue suite à l'activisme des groupes armés massacrent à grande échelle les civils  notamment dans les territoires de Djugu et d'Irumu. La société civile "dépassée" par le cycle de violence a décrété mardi l'incivisme fiscal sur l'ensemble de l'Ituri pour en signe de protestation contre l'absence de la sécurité. 

"Après plusieurs plaidoyers et alertes, nos doléances orientées auprès des autorités compétentes tant provinciales que nationales sont restées lettres mortes. En date du 12 mai 2022, les membres de la société civile se sont réunis et ont écrit au chef du gouvernement où plusieurs recommandations ont été faites et d'une manière expresse, il était demandé de décréter la province sinistrée et suspendre le paiement des taxes, impôts et redevances sur toute l'étendue de la province de l'Ituri à partir du premier juin 2022", explique Dieudonné Lossa, président de la société civile de l'Ituri.

L'échéance étant atteinte sans un résultat favorable aux revendications posées, et compte tenu de la "léthargie du pouvoir de répondre aux besoins sécuritaire et humanitaire en Ituri, la société civile invite la population des 5 territoires de l'Ituri a ne pas payer les taxes, impôts et redevances à partir du 1er juin 2022 jusqu'au rétablissement total de la paix en province de l'Ituri". 

Ce genre de décisions ont déjà été prises dans le passé en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces en proie aux violences et placées sous état de siège depuis plus d'une année. Des grèves ont même déjà eu lieu à plusieurs reprises pour exiger la sécurité en Ituri.

Freddy Upar, à Bunia