FARDC-M23 : l'heure est à la consolidation des positions, protection des agglomérations et patrouilles de combat (Léon-Richard Kasonga)

Général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC
Général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC

Le Général Major Léon-Richard Kasonga, porte-parole des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a fait le point sur la situation sécuritaire à la suite des combats qui ont opposé ces derniers jours l'armée congolaise aux rebelles terroristes du M23 dans la province du Nord-Kivu. Il a salué le travail remarquable abattu par les troupes congolaises sur le terrain. 

Pour le porte-parole de l’armée, les militaires congolais sont en ce moment en train de faire le travail relatif notamment à la consolidation des positions ou encore la protection des agglomérations. 

" (...) Nos hommes sont en train de faire le travail de consolidation des positions, deuxièmement de protection des agglomération et de trois, nous faisons nos patrouilles de combat, nous faisons également des patrouilles pour éventuellement nettoyer les résidus qui pourraient se trouver comme les deux voyous qui ont été arrêtés là et qui, aujourd'hui, sont entre nos mains et qu'ils sont en train d'être exploités parce que vous avez vu ils ont fait des déclarations, ils vous ont dit pourquoi ils sont venus, ils vous ont dit quelle mission ils avaient reçu dans leur pays, de leur armée pour venir faire ce travail et aujourd'hui, c'est la preuve éloquente que le M23, c'est juste de la poudre aux yeux mais la réalité se trouve ailleurs, cet ailleurs a un nom aujourd'hui, le nom vous le connaissez, c'est écrit le Rwanda qui fait tout fait tout ça ", a-t-il dit lors d'un briefing conjoint avec Pierrot Mwana Mputu et Patrick Muyaya lundi 30 mai. 

Il est aussi revenu sur le déroulement des combats qui ont occasionné des attaques des positions des FARDC.

" Rappelez-vous qu'en 2013, nous avions battu et vaincu le M23 et quand ce mouvement avait été battu et vaincu, toutes les armes, munitions avaient été saisies et mises à la disposition de la communauté internationale qui, trois ans après, nous les a officiellement retournées et rendues et donc le mouvement était désarmé complément mais aujourd'hui, il est superbement équipé où est-ce qu'il a eu l'argent ? Comment il a eu des équipements avec lesquels il a commencé à mener des incursions à Chanzu, Mbuzi, autour du mont Sabinio. Vous avez entendu l'année passée février, janvier, décembre ensuite au début de cette année, c'est autour de mont Sabinio qui se trouve être pratiquement à la frontière entre l'Ouganda, le Rwanda et chez nous, c'est une sorte de zone floue, des collines que l'on voit et sur lesquelles chaque pays a disposé des positions pour pouvoir contrôler la frontière et c'est à partir de là que nos éléments commis à la protection de la frontière étaient à leur endroit normalement en train de faire leur travail de surveillance de la frontière, c'est à ce niveau que les attaques ont commencé ", a-t-il indiqué.

Et d'ajouter : 

" Ensuite, ils ont visé Chanzu, nous avons fait le travail que vous connaissez mais curieusement alors que tout se passe là-bas, voilà que nous sommes en train de récupérer, neutraliser et contrôler Chanzu, nous sommes surpris on se retrouve à Kibumba avec une attaque venue de là dont on a dit qu'elle serait menée par le M23 alors que l'on sait très bien que le M23 non armé, désarmé, défait, se retrouve appuyez, qui offre perfusion et transfusion et c'est ce qui fait que ça se retrouve à ce niveau en perspective d'évoluer vers Goma ". 

À la question de savoir si le M23 n'a pas déposé les armes, les FARDC attendent une nouvelle attaque pour répliquer encore ? Léon Richard Kasonga répond :

" Vous aviez suivi le compte rendu qui a été fait par le porte-parole du gouvernement à l'issue de la réunion du conseil supérieur de la défense élargi aux présidents du sénat et de l'Assemblée nationale. Il a été décidé notamment que le M23 a été un mouvement terroriste et qu'il sera traité comme tel. C'est une décision prise, de cette décision découle une attitude militaire et cette attitude militaire, c'est un ordre à exécuter et qui sera exécuté ", a-t-il fait savoir.

Le gouvernement indexe le Rwanda de soutenir ce mouvement des rebelles du M23. Cette position du gouvernement est traduite par la suspension des vols du Rwandair à Kinshasa et la convocation de l'ambassadeur rwandais à Kinshasa, Vincent Karega.

Clément MUAMBA