Nord-Kivu : le sénateur Célestin Vunabandi alerte sur la situation humanitaire catastrophique à Rutshuru après l'incursion de M23

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Le sénateur Célestin Célestin Vunabandi a alerté les sénateurs sur la situation humanitaire catastrophique dans laquelle se trouve les populations déplacées à la suite de la guerre du M23 dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. 

Il l'a dit par motion d'information lors de la plénière du jeudi 14 avril dernier.

" Je prends la parole par motion d'information pour vous faire part et surtout vous sensibiliser sur la situation humanitaire catastrophique que traverse la population déplacée, victime de la guerre imposée dans le territoire de Rutshuru par un groupe armé, le très tristement célèbre M23. Comme vous le savez, c'est depuis quelques semaines que les localités frontalières avec le Rwanda et l'Ouganda en territoire de Rutshuru, ici je veux parler des groupements de Jomba, Bweza, Busanza et Gisigari sont le théâtre d'affrontements meurtriers entre le M23 et les FARDC(...) pendant ce temps, des milliers des citoyens ont dû fuir, les uns comme réfugiés vers l'Ouganda voisin où plus de 12 000 réfugiés ont été recensés et d'autres comme des déplacés intérieurs, très nombreux et dispersés dans les écoles, les églises ou encore en détresse à la belle étoile, dans des conditions de précarité et de promiscuité extrêmes, sans aucune assistance humanitaire ", dénonce le sénateur Célestin Vunabandi.

L'élu des élus provinciaux du Nord-Kivu s'inquiète du fait que le Premier ministre Sama Lukonde soit passé au Nord-Kivu sans la moindre assistance à ces victimes de la guerre du M23.

D'après deux comptes-rendu des réunions de la coordination inter-agences, tenues à Rutshuru le 5 et 12 avril 2022 et cité par ce sénateur, le nombre de déplacés intérieurs recensés est de  10 695 ménages répartis comme suit : 

- 2 059 dans les familles d'accueil ;

- 8 412 dans les centres collectifs (écoles, hôpitaux, stades,...);

- 224 ménages dans les sites.

Ces ménages déplacés forment 53 475 personnes  dont une bonne partie de trouve à Rutshuru-Centre, à Bunagana, à Mungo et Kabindi.

Ces populations sont victimes de plusieurs violations des Droits de l'Homme.

Quant aux négociations en cours avec le M23, cet élu des élus estime que le M23 ne devrait pas bénéficier d'un statut spécial de la part des autorités congolaises qui le différencient des autres groupes armés locaux qui écument le Nord-Kivu.

Pour lui, la solution doit être globale. Le Nord-Kivu veut la paix, mais, une paix globale et définitive obtenue dans la justice et l'équité.