La RDC se dote d’une stratégie nationale pour son programme DDRCS 

Ph. Pascal Mulegwa

La stratégie nationale du programme de désarmement, démobilisation, relèvement, communautaire et stabilisation (P-DDRCS) a été validée lundi 4 avril, par les membres du comité de pilotage en présence du Président de la République Félix Tshisekedi. Avec plus de 120 groupes armés locaux et étrangers dans les provinces de l’Est, le pays attend depuis bientôt une année la mise en œuvre effective de ce programme en vue d’un retour de la paix.

La stratégie nationale validée vise le développement communautaire, la relance économique, la cohésion sociale ainsi que la stabilisation de la partie Est du pays.

Félix Tshisekedi qualifie cette stratégie “d'une boussole, d'un mode opératoire concourant” pour la mise en œuvre du programme DDRCS. 

“Il ne fait aucun doute que ces engagements pris solennellement renforcent davantage les liens d'amitié et de coopération de vos pays, et organisations avec le peuple de la République Démocratique du Congo”, a dit le Chef de l’Etat aux ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, des bailleurs de fonds ainsi que la patronne de la Monusco.

En sa qualité de président du Comité de Pilotage du P-DDRCS, M. Tshisekedi a félicité les partenaires et émis le vœu de voir toutes les promesses faites pour la réussite de ce programme. Il a exhorté le gouvernement à accompagner ce programme “de la manière la plus optimale possible”.

La coordination du P-DDRCS a été confiée à Tomy Tambwe, un ancien rebelle passé notamment par le RCD, le CNDP, le M23 et par d’autres mouvements armés. Son leadership ne fait pas l’unanimité notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. 

Le PDDRC-S est un service public placé sous la haute autorité du président de la République de qui il reçoit des orientations et à qui il rend compte de son exécution. Il résulte de la fusion du programme national de désarmement démobilisation et réinsertion en République Démocratique du Congo en sigle PNDDR et du programme de stabilisation et Reconstruction des zones sortant des conflits armés en sigle (STAREC). Cette fusion vise non seulement plus de cohérence, mais aussi l’efficacité dans la réinsertion des démobilisés "vers des activités économiques et d'intérêt public, loin du métier des armes. "

L'effectivité de ce programme est attendu depuis longtemps pour permettre la prise en charge des combattants qui quittent le maquis.

Clément Muamba