Kasaï oriental : rencontre avec Josée KAPINGA spécialiste en statistique et enseignante d'université

Photo/ Droits tiers
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En ce mois de mars dédié à la mobilisation pour les droits des femmes, le Desk Femme d'Actualité.cd vous propose des portraits de femme qui se distingue dans leurs domaines respectifs.

Josée Kapinga Ilunga est chef de travaux à l'université officielle de Mbujimayi. Elle explique que c'est depuis ses études secondaires qu'elle a été attirée par tout ce qui relève des mathématiques et des statistiques.

C'est donc naturellement qu'elle s'est dirigée vers les statistiques à l'Institut supérieur.Cependant, elle tient à préciser que ses débuts à l'université n'ont pas été de tout repos. C'est à force de détermination qu'elle a pu achevé son cycle avec distinction.

Celle qui enseigne à l'université officielle de Mbujimayi et à l'Institut supérieur pédagogique dans la même ville, affirme être en pleine rédaction de sa thèse de doctorat.

Madame Kapinga Ilunga reconnaît que parfois, la difficulté l'emporte sur sa détermination. Ceci étant dit, elle incite les autres femmes à ne jamais baisser les bras car dit-elle "Nous évoluons dans un monde où les hommes aiment rendre les femmes dépendantes. Tout est une question de volonté et de conviction pour chacune d'entre nous."

S'agissant des inégalités d'accès à l'université pour les filles, elle pense que les mentalités évoluent.

"Dans les auditoires, je croise au moins 30% des filles. Ce pourcentage est le résultat de la sensibilisation faite auprès des parents " constate l'enseignante.

Quant à la faible représentativité des femmes dans la gestion des universités et instituts supérieurs, Madame Kapinga Ilunga pense que cela est dû au faible soutien dont les femmes sont bénéficiaires.

"Moi je m'auto-finance  pour la rédaction de ma thèse. Pour être recteur ou DG il faut être professeur et à ce niveau, beaucoup de femme ne  se lance pas dans la soutenance de thèse ".  L'enseignante  qui espère défendre sa thèse  bientôt lance un appel à toutes les femmes et leur demande de se battre pour réclamer des postes à responsabilité.

Marie Jeanne Molly mupela à mbujimayi