66è Commission sur la condition de la Femme: trois éléments à retenir sur l’intervention de la RDC

Photo/ Droits tiers
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Une délégation du gouvernement congolais séjourne depuis le début de la semaine à New-York, où elle prend part à la 66ème Commission sur la condition de la femme (CSW66). Gisèle Ndaya, ministre du genre y a présenté les progrès réalisés dans la mise en œuvre des droits des femmes en RDC, mentionné les défis en termes de lutte contre le changement climatique et dressé quelques recommandations.

“Nos assemblées ont voté plusieurs lois, l’exécutif a élaboré des politiques et mis en œuvre une série des programmes significativement efficaces pour améliorer le statut de la femme congolaise. Nos organisations de la société civile ont depuis lors fait d’énormes progrès quant à leur rôle de renforcement des capacités des droits des femmes et dans le plaidoyer pour la parité Homme – Femme à tous les niveaux”, a dit Gisèle Ndaya, énumérant les progrès réalisés par la RDC. 

Dans le cadre de la réalisation des douze domaines critiques du programme d’action de Beijing, la ministre a fait savoir que les priorités du gouvernement de la RDC se sont orientées vers les axes principaux ci-après: Développement inclusif, prospérité partagée et travail décent pour les femmes, l’élimination de la pauvreté, protection sociale et services sociaux de qualité, la lutte contre les violences faites aux femmes la stigmatisation et les stéréotypes, l’accroissement de la participation des femmes (27% actuellement) aux postes de prise des décisions, l’effort pour une société pacifique et inclusive ainsi que la conservation, la protection et la réhabilitation de l’environnement.

Et d’ajouter, “les différents rapports produits tous les cinq ans par le gouvernement de mon pays depuis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing font état d’un bilan positif en termes de progrè, mais les difficultés et les défis relatifs à la quête de l’égalité de sexe demeurent substantiels”. 

Lutte contre le réchauffement climatique

A ce sujet, la République Démocratique du Congo compte prendre part active aux travaux de cette 66ème session de la Commission de la Condition de la Femme, en se fondant sur sa dotation exceptionnelle en ressources naturelles, forestières, hydrauliques, et en minerais stratégiques à la transition écologique. Pour Gisèle Ndaya, “le gouvernement de la RDC se dispose à jouer pleinement son rôle de « Pays solution » à la crise climatique”.

Elle a cité les mécanismes et projets auxquels la RDC a adhéré ou qu'elle a initié en cette matière. Notamment, la Stratégie Nationale de l’Intégration du Genre dans les Politiques et Programmes de lutte contre le changement climatique.

Les recommandations 

Gisèle Ndaya a par ailleurs émis le vœu que les conclusions concertées de cette session établissent les conditions de partenariat équitable pour que les dotations factorielles de la RDC puissent participer à la solution de la crise climatique.

“La République Démocratique du Congo réaffirme la mise en œuvre pleine et effective de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing comme cadre de référence idoine pour réaliser l’égalité de sexe. Je salue tous les efforts qui sont consacrés à la promotion des droits des femmes par les Nations Unies. Je pense que les conclusions robustes de cette session seront accompagnées des mécanismes de mise en œuvre qui se conforment aux valeurs et priorités de chaque État membre, afin que personne ne soit laissé pour compte”.

Pour rappel, la Commission sur la condition de la femme est un rassemblement annuel des Nations Unies sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Cette année, les assises iront jusqu’au 25 mars, sous le thème « Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles dans le contexte des politiques et programmes relatifs aux changements climatiques, à l’environnement et à la réduction des risques de catastrophe ».

Prisca Lokale