RDC : « enjeux et défis du leadership féminin dans les médias » au cœur d’une conférence à l’Université de Kinshasa

Cléopâtre Iluku
Cléopâtre Iluku, journaliste à ACTUALITE.CD

Dans le cadre de la série d’activités du mois de la femme qu’organise l’Université de Kinshasa (UNIKIN), une conférence a été organisée ce jeudi 17 autour du thème « Leadership féminin dans les médias : enjeux et défis ». Les journalistes Cléopâtre Iluku (ACTUALITE.CD), présentatrice du magazine “Objectif 2023”, et Marthe Bosuandole (Agence France Presse) étaient les deux intervenantes.

Dans la salle de promotion du bâtiment administratif, devant un public particulièrement estudiantin, ces deux femmes de la presse ont chacune éclairé la lanterne autour du sujet.

Cléopâtre Iluku, ancienne de l’UNIKIN, a insisté sur le fait que la femme devrait mériter sa place dans les médias en travaillant au même titre que l’homme et en se formant.

« La femme, avant d’occuper un poste clé, il faut de la compétence, de la méritocratie. Tout passe par différentes formations. La femme peut être capable d’occuper les postes qu’occupent les hommes aujourd’hui si seulement elle accepte de disponibiliser son temps par des formations ou renforcement des capacités », a-t-elle dit.

Pour elle, la femme est capable de devenir ce qu’elle veut si elle a confiance en elle. Le combat  est d’abord personnel avant de devenir collectif, pense-t-elle.

Marthe Bosuandole a usé, dans son exposé, d’une formule consistant à s’étaler sur plusieurs exemples. Une sorte de partage d’expériences dont la plupart ont été vécues par elles-mêmes au cours de ses huit années à l’AFP et ailleurs.

Il n’y a pas une plume féminine, affirme-t-elle, tous sont journalistes. Les femmes devraient prouver qu’elles méritent la confiance de leurs rédactions.

« Les journalistes femmes, nous devons travailler. Pas attendre que les choses nous soient données sur le plateau. S’il faut faire le reportage, il faut le faire. Le journaliste doit être ouvert, avoir la curiosité de vérifier les faits par lui-même », indique-t-elle.

Et d’ajouter :

« Les femmes ne doivent pas être des décors dans les rédactions. Elles ne peuvent occuper les postes de responsabilité que si elles sont dynamiques ».

Pour elle, les réseaux sociaux peuvent servir d’alerte et permettre aux journalistes de chercher la vérification car le journaliste n’a plus le monopole de l’information avec le numérique où tout le monde prend la posture de journaliste, sans respecter les règles de la déontologie et de l’éthique.

Il s’en est suivi une série de questions et réponses entre étudiants. Les deux intervenantes, dans un climat convivial. Puis la remise des diplômes de mérite pour honorer, aussi bien l’expérience de Mme Marthe Boulamatari ou l’espoir que représente Cléopâtre Iluku pour la presse congolaise.

Cette conférence a été organisée en collaboration avec l’école de l’art du débat et de porte-parole de la faculté des lettres et sciences humaines.

Emmanuel Kuzamba