Deux jours après l’enlèvement des trois infirmiers au centre de santé de Mwangaza se trouvant dans le site des réfugiés burundais de Mulongwe (territoire de Fizi), la corporation de ces professionnels de santé a réagi en menaçant de sécher le travail si leurs collègues ne sont pas libérés.
Ferdinand Msoshi, président de l'Union nationale des infirmiers du Congo, noyau de Fizi a exprimé mardi, le regret de la corporation suite aux actes de l’insécurité dont font l’objet le personnel soignant dans la région.
"Nous, les responsables des infirmiers en territoire de Fizi, c'est-à-dire dans la zone de santé de Fizi, nous présentons notre grand regret suite aux actes inhumains que nous subissons. L'acte qui s’est passé dans le centre de santé Mwangaza où des hommes armés non identifiés ont fait incursion et enlevé trois infirmiers dont une femme accoucheuse qui sont toujours entre les mains des ravisseurs”, s’est-il exprimé.
Les infirmiers demandent l’implication des autorités pour la libération de leurs collègues “car les patients sont en train de souffrir dans cette structure médicale”.
“Au cas contraire, nous allons entamer une grève sèche jusqu'au jour où ils seront libérés”, a menacé M. Msoshi.
Les enlèvements des professionnels de la santé sont souvent signalés dans les zones de santé de Fizi et Kimbi-Lulenge en territoire de Fizi. Ce qui avait d’ailleurs obligé MSF/Hollande qui appuyait ces deux zones de santé, à suspendre ses activités après plusieurs cas d'enlèvements de ses agents soignants.
Lubunga Lavoix, à Baraka