Nicolas Kazadi: « Je suis pour le contrôle de l’IGF y compris à la CENI »

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Le ministre Nicolas Kazadi

Nicolas Kazadi, ministre des finances, a donné sur Top Congo FM les détails des fonds ont déjà été décaissés par le trésor public au profit de la Commission Electorale  Nationale Indépendante (CENI). Selon les chiffres présentés, près de 37 millions USD ont été déjà mis à la disposition du bureau de Denis Kazadi. Ils concernent les frais d’installation et de fonctionnement, mais aussi des opérations électorales.

« Le 2 décembre 2021, nous avons payé 2 900 000 USD à la CENI au titre des frais d’installation et de fonctionnement pour la nouvelle équipe. Au même moment, nous avons payé plus de 10 millions USD pour apurer tous les salaires des employés de la CENI. Toujours en décembre, nous avons payé 4 milliards CDF à la CENI au titre de fonctionnement de cette institution dans le cadre de l’exercice budgétaire. En février, nous avons libéré 21,5 millions USD au titre de dotation pour les opérations électorales et le fonctionnement. Au total, nous sommes à près de 37 millions USD dépensés », a dit le ministre. 

Cependant, Nicolas Kazadi se montre méfiant. Il donne même les détails de la raison de sa méfiance.

« Nous avons dans le tuyau, une dépense d’environ 1,6 millions USD pour les véhicules de la nouvelle équipe du bureau. Ces véhicules devraient être payés en même temps que la première dotation de fonctionnement en décembre. Nous nous sommes réservés de le faire parce que la CENI nous a envoyé des cotations de véhicules qui n’avaient rien à avoir avec ce à quoi ils avaient droit au regard de leur rang protocolaire, les prix pratiqués étaient de 30 à 40% supérieurs aux prix les plus relevés qu’on pouvait retrouver sur le marché ». 

Pour cette dépense, le ministère ne passera par la CENI.

« Nous avons préféré faire un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix. Cela a poussé la CENI à prétendre que nous entamons son autonomie et son indépendance. Ce qui est une conception totalement erronée ».

Nicolas Kazadi se dit même favorable à un contrôle de l’Inspection générale des finances (IGF): « Je suis pour le contrôle de l’IGF y compris à la CENI. Nous devons comprendre que les trois processus électoraux ont couté extrêmement cher. Il y a eu peu de contrôle de la CENI (…). Sur les 100 millions USD que nous avons mis de côté l’année dernière, on est déjà à 40% dépensés pour la CENI en un mois et demi. Nous allons continuer comme ça ». 

Vœux exaucés, l’IGF annonce le début d’un contrôle à la CENI dès cette semaine.

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