Allègement des mesures contre le covid-19: Dr Muyembe appelle à la vigilance et prévient que la menace d'une éventuelle 5e vague pèse toujours sur la RDC

Jean-Jacques Muyembe
Dr Jean-Jacques Muyembe/Ph. ACTUALITE.CD

Après l'annonce de l'allègement des mesures contre le coronavirus en RDC, le coordonnateur du Secrétariat technique de la riposte contre la pandémie, Dr Jean-Jacques Muyembe, a appelé la population à la vigilance et à observer les gestes barrières, parce que le pays est toujours sous menace d’une éventuelle 5e vague. 

"Je suis heureux d’annoncer que la quatrième vague causée par le variant Omicron est derrière nous. Et donc cela ne veut pas dire que la pandémie est terminée. Nous devons être vigilant et continuer à observer les gestes barrières parce que nous ne savons pas où le virus peut revenir et nous surprendre, donc nous devons être vigilants. Soyons donc prudents, portons toujours les masques", a dit Dr Jean-Jacques Muyembe lors d'une communication conjointe lundi 14 février 2022 avec le gouvernement et la police.  

Et d'ajouter :

"Nous avons observé que l'épidémie survient, d'après notre expérience de deux ans entre les mois d'avril et juillet. Donc après ces mois de février, mars, avril si nous n'avons pas des cas de covid-19, nous pouvons espérer vivre tranquillement mais l'hypothèse (5e vague) est là, il est possible que ce virus revienne et nous fasse encore des problèmes, c'est pour cela que je vous demande d'être vraiment vigilants et de respecter les gestes barrières".

Le gouvernement a pris ces nouvelles mesures au regard des avancées enregistrées dans la riposte contre la pandémie. Des données scientifiques et cliniques, d'après Jean-Jacques Mbungani, sont à la base de cette décision.

"Pourquoi assouplir les mesures ? Parce que la maladie est arrivée chez nous le 10 mars 2020, c'est la première vague qui court jusqu'au mois de juin 2020 avec une moyenne 545 cas par semaine, et après il y a eu baisse, deuxième vague octobre, novembre, décembre avec une moyenne de 750 cas par semaine, la troisième vague avec le variant Delta qui était la plus meurtrière avec 2500 cas par semaine; il vous souviendra en ce moment là il y avait le taux d'occupation des lits en réanimation de 80%. Grâce à la prise en charge efficiente des hôpitaux le taux a baissé de moins de 5%”, avait expliqué la semaine dernière, Dr Jean Jacques Mbungani, ministre de la santé. 

Ainsi, le gouvernement a notamment annoncé la levée immédiate de couvre-feu sanitaire qui était en vigueur depuis plus d’une année. Mais cette mesure ne concerne pas les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu placées sous état de siège. 

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Clément Muamba