Meurtre de Catalan et Sharp : "la Monusco et Unpol ne pouvaient pas ignorer la situation d'insécurité dans la zone de Bunkonde" (arrêt en cours)

Le président de la Cour militaire de l'ex Kasaï Occidental, le général Jean Paulin Ntshayokolo lisant l'arrêt
Le président de la Cour militaire de l'ex Kasaï Occidental, le général Jean Paulin Ntshayokolo lisant l'arrêt

Le juge président de la cour militaire de l'ex Kasaï Occidental poursuit la lecture de l'arrêt du procès sur le meurtre de deux experts. L'arrêt contient 146 pages.

De sa lecture, selon la conviction des juges, les agents de la Monusco et de Unpol en poste à l'époque des faits à Kananga, ne pouvaient pas ignorer la situation des combats qui opposaient l'armée congolaise aux miliciens Kamuina Nsapu dans le secteur de Bunkonde pour laisser partir les deux experts dans la zone.

"Les deux experts avaient dîné le dimanche 12 mars 2017 à 9 heures locales avec un agent de Unpol, soit quelques heures avant leur départ de Kananga pour Bunkonde. La cour militaire est convaincue que la Monusco et Unpol qui avaient la maîtrise de la situation sécuritaire à Bunkonde devaient dissuader les deux experts à se rendre à Bunkonde comme l'avaient fait des Kasaiens de Tshimbulu auprès de Sonia Rolley de RFI et Aaron Ross de l'agence Reuters à la même période", dit l'arrêt de la cour militaire.

Sosthène Kambidi